Des kits composés de matériels ludiques et d’hygiène ont été remis, hier au Centre Guindi, aux enfants afin de les protéger du coronavirus. Selon la ministre de la Femme, de la famille, du genre et de la protection des enfants, plus de 3 milliards de francs Cfa sont débloqués pour faire face à cette pandémie. Avec cette somme, il est prévu aussi la construction de 100 cases des tout-petits et des daaras.
La petite enfance n’est pas laissée en rade, en cette période de la crise sanitaire du coronavirus. Dans le cadre de la mise en œuvre du Projet investir dans les premières années pour le développement humain au Sénégal (Pipadhs), les enfants ont bénéficié, ce mardi au Centre Guindi de Grand-Yoff, d’un important lot de supports constitués de 53 700 cahiers d’activité, 10 000 guides de gestion communautaire, 617 boîtes à images, 617 registres de promotion de la croissance, 102 tablettes destinées aux activités, à l’encadrement du personnel de l’éducation.
Ce projet dont la composante II, intitulée apprentissage précoce de qualité, entre ainsi dans le sillage du Covid-19. Et d’après la ministre de la Femme, de la famille et du genre et de la protection des enfants, Ndèye Saly Diop Dieng, qui présidait la cérémonie de remise des kits en présence de Mme Thérèse Diouf Faye, la Directrice générale de l’Agence nationale de la Case des tout-petits et de la petite enfance, «il vise à soutenir la résilience des populations notamment des enfants qui sont vulnérables dans un contexte de crise comme celle que nous vivons actuellement». Ce sont «le Pipadhs et les partenaires de mise en œuvre, qui ont élaboré un plan d’action Covid-19 d’un montant de 3 milliards 842 071 750 francs» pour faire face à la pandémie du Covid-19 qui impacte significativement les interventions, a informé la ministre de la Famille.
Mais cette contribution décisive au plan de riposte dans les départements contre la pandémie, «est destinée à fournir aux enfants un appui nutritionnel et alimentaire, une dotation en kits ludiques en produits de gel et de prévention du Covid-19 avec un important volet communication, sur la promotion des gestes barrières», explique-t-elle.
Thérèse Faye, la Directrice générale de l’Agence nationale de la Case des tout-petits et de la petite enfance, le projet a dégagé le montant sus indiqué dans le cadre de la pandémie du coronavirus, «pour renforcer la nutrition des enfants avec l’acquisition de la farine et, en même temps, pour renforcer la protection avec les kits d’hygiène et aussi les kits ludiques pour renforcer les simulations précoces afin de développer les jeux en famille en vue de renforcer la petite enfance».
A en croire Ndèye Saly Diop Dieng, la démarche du projet Pipadhs et ses fondements trouve sa justification dans les revues scientifiques qui ont montré que les enfants doivent bénéficier d’activités d’éveil et de stimulation précoce pour développer convenablement leur plein potentiel à savoir une croissance et un développement saint. Suffisant pour la ministre de réaffirmer son ambition de «poursuivre le processus d’amélioration de la prise en charge holistique des tout-petits et de l’environnement des structures dans le secteur d’intervention du projet conformément aux orientations du gouvernement déclinées dans la politique de la petite enfance et dans le programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence». D’après Mme Dieng, notre pays s’est assigné, à travers ses différents instruments, de porter à 15% le taux de prise en charge des enfants âgés de 0 à 2 ans et 64,6% le taux de scolarisation à l’horizon 2030.
La petite-enfance est une priorité du chef de l’Etat inscrite dans le plan Sénégal émergent. Ainsi la ministre de l’Enfance se plait de rappeler que le Président Macky Sall, lors du Conseil présidentiel sur l’éducation, «a généralisé la prise en charge de la petite-enfance».
En plus de la remise des équipements, le Pipadhs prévoit aussi un important programme infrastructurel, avec la construction de 100 cases des tout-petits, 14 daaras pré scolaires et 150 classes préscolaires, annonce la ministre qui exhorte le coordonnateur à ce que les édifices sortent de terre avant la fin de l’année 2020.