Chaque année, l’Unesco organise à travers son comité du patrimoine mondial des réunions pour examiner des questions ayant une importance relativement historique, symbolique, culturelle et artistique. Il ressort de la décision mettant fin aux travaux de la 43e réunion que c’est la ville de Fuzhou, en Chine, qui accueillera la prochaine session en 2020.

La 44e session du comité du patrimoine mondial en 2020 se tiendra dans la ville de Fuzhou, en Chine. Du moins, c’est ce qui ressort de la décision prise suite aux travaux de la 43e session du comité du patrimoine mondial, réuni à Bakou depuis le 30 juin. Au cours de la session, le comité du patrimoine mondial a inscrit 29 nouveaux sites au total sur la liste du patrimoine mondial dont un en Afrique, deux dans les Etats arabes, dix dans la région Asie-Pacifique, quinze en Europe, en Amérique du nord et en Amérique latine. La liste du patrimoine mondial compte aujourd’hui 1 121 sites dans 67 pays. Le comité a approuvé le retrait de la liste du patrimoine mondial en péril le site des ouvrages de salpêtre de Humberstone et Santa Laura au Chili et du lieu de naissance de Jésus, la route de la nativité et du pèlerinage à Bethleem en Palestine. Un bien a été ajouté à la liste du patrimoine mondial en péril : les îles et les zones protégées du golfe de Californie au Mexique.
Cette session a réaffirmé le potentiel du patrimoine culturel en matière de renforcement de la coopération entre Etats, avec l’inscription du site transfrontalier de la région minière d’Erzgebirge et l’extension en Albanie du site du patrimoine naturel et culturel de la région d’Ohrid (nord de la Macédoine). En outres, plusieurs sites archéologiques majeurs ont été ajoutés à la liste, notamment les anciens sites de métallurgie des métaux ferreux du Burkina Faso, le site emblématique de Babylone en Irak, les terres funéraires de Dilmun à Bahreïn, autrefois le centre de l’empire néo-babylonien et les jardins suspendus, l’une des sept merveilles du monde antique qui ont inspiré la culture artistique populaire et religieuse dans le monde entier. Les sites essentiels à la préservation de la biodiversité mondiale ont également été inscrits. Ils comprennent les sanctuaires d’oiseaux migrateurs situés le long de la côte de la mer jaune, le golfe de Bohai en Chine et les sites des terres et mers australes françaises, avec une superficie record de plus de 67 millions d’hectares, l’une des concentrations les plus élevées d’oiseaux et de mammifères marins au monde. Enfin, l’inscription des sites du paysage culturel Budj Bim au sein de la région aborigène Gundjimara, en Australie, et l’écriture sur pierre au Canada, un paysage sacré du Peuple pied-noir, reconnu pour la préservation du patrimoine culturel mondial.
Des efforts importants sont toutefois encore nécessaires pour valoriser et préserver le patrimoine africain qui reste largement sous-représenté sur la liste. Parmi les nouveaux sites culturels, seul celui de la métallurgie des métaux ferreux du Burkina Faso est inscrit sur la liste. S’agissant de la liste des sites naturels et des sites mixtes, rien n’est totalisé pour l’Afrique.