Rencontre pour le processus électoral : Le boycott de l’Atel et les regrets du ministre Baptiste Tine

Par Amadou MBODJI –
La réunion entre le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique et des acteurs politiques, notamment l’Alliance pour la transparence des élections (Atel), s’est terminée en queue de poisson. Les membres de l’opposition ont simplement boudé la salle en pleine séance. Exigeant ainsi l’annulation des décrets portant sur le processus électoral ce, après avoir eu des échanges houleux avec Jean-Baptiste Tine.
La Société civile a rendu son jugement. Selon le Directeur exécutif de l’Ong 3D, Moundiaye Cissé, «les revendications de l’opposition sont légitimes».
«Ils ne sont pas prêts pour affronter les urnes», a déclaré le ministre de l’Intérieur en raillant les membres de cette opposition regroupés au sein de l’Atel.
Avant qu’il n’affirme regretter la «tentative de sabotage du dialogue» par une partie d’un cadre de cette opposition. «Je regrette qu’une partie d’un cadre politique ait choisi de quitter la réunion après avoir tenté, sans succès, de bloquer les travaux. Il est impossible d’entamer des discussions en imposant des conditions préalables, comme retirer des décrets et arrêtés avant même de dialoguer», regrette le ministre de l’Intérieur, avant d’inviter l’Atel à rejoindre le processus.
«Le boycott n’a jamais été une position politique pertinente», a répondu le ministre Jean-Baptiste Tine, qui a invité l’Atel à rejoindre le processus électoral pour trouver des solutions. A ce sujet, le chargé des élections constate que «cette opposition n’est pas encore prête à affronter les urnes».
Malgré ce boycott, le ministre de l’Intérieur entend poursuivre ses efforts pour assurer «un processus électoral transparent et inclusif» pour les Législatives anticipées du 17 novembre.
Récemment portée sur les fonts baptismaux avec plus d’une centaine de partis politiques, l’Atel, à travers la Conférence des leaders, avait annoncé dans la foulée une grande marche le 27 septembre prochain à la Place de la Nation. C’est, pour eux, le début d’une série de contestations et d’alertes pour la tenue d’élections législatives libres et transparentes, avaient fait savoir les responsables de cette alliance qui font montre de leur volonté de faire face au régime actuel. Appelant ainsi à la vigilance «pour empêcher toute fraude du scrutin législatif du 17 novembre prochain». Après la dissolution de l’Assemblée nationale le 12 septembre dernier.
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