Après quasiment huit mois d’arrêt, les élèves reprennent demain le chemin de l’école. Après cette pause aussi inédite que longue, provoquée par le Covid-19, la nouvelle année scolaire devra être pleine où l’école sénégalaise ne perdra pas beaucoup de temps. Il y a la gestion du temps d’apprentissage, la réussite du démarrage rapide des cours et aussi le respect du protocole sanitaire pour cette année. «Nous sortons d’une année scolaire extrêmement compliquée, difficile et marquée par le Covid-19.  Et cette pandémie a révélé encore une fois qu’il est nécessaire d’améliorer l’environnement scolaire, en éradiquant les abris provisoires, en construisant des blocs sanitaires ou bien en rendant fonctionnels les blocs sanitaires existants en faisant de sorte qu’il y ait de l’eau dans tous les établissements scolaires», explique Abdoulaye Ndoye, secrétaire général du Cusems, lors d’une rencontre entres les syndicats et les partenaires de l’école. Il a tenu à rendre hommage aux enseignants. «Malgré les risques accrues, les enseignants ont accepté de  rejoindre leurs postes respectifs. Ils ont accepté d’enseigner dans des écoles inondées. Et pourtant, beaucoup d’entre eux ont été impactés par le Covid-19», dit-il. Le patron du Cusems espère une application stricte du protocole sanitaire pour éviter de nouvelles contaminations même si la situation actuelle de la pandémie reste très rassurante avec un reflux de cas positifs. «Certes nous sommes sur une tendance baissière, mais on ne doit pas dormir sur nos lauriers. Nous allons reprendre le 12 novembre avec 4 millions d’élèves et 97 mille enseignants. Cela veut dire encore qu’il faut d’autres dispositions», dit-il.
Ces questions ne cachent pas les éternelles revendications des enseignants qui réclament toujours l’application du protocole d’accords signé le 30 avril 2018. «La meilleure façon de rendre hommage aux enseignants c’est de respecter les engagements qui ont été souscrits dans le protocole du 30 avril 2018. Ce protocole, qui avait pour nom le système de rémunération et qui avait fait l’objet d’une étude partagée entre le gouvernement et les partenaires. Et cette étude avait révélé qu’il y a des dysfonctionnements, des disparités et des inégalités dans le traitement salarial des agents de l’Etat. Il faut les corriger», dit M. Ndoye. En écho, Cheikh Mbow, qui a initié la campagne «Nos vacances pour l’école», rappelle que c’est «un espace que nous avons offert à la communauté éducative afin de pouvoir démontrer notre capacité à être proactifs et à pouvoir identifier à temps  les enjeux, les questions clés pour pouvoir apporter des solutions».