L’Ums et l’Exécutif essaient de reconstruire leurs relations après la parenthèsetrès tendue de Téliko. Le Président Sall a reçu le bureau de l’Ums dirigée parOusmane Chimère Diouf, qui salue des avancées dans la satisfaction de leurs revendications.Par Ousmane SOW –

Les temps ont changé à l’Union des magistrats sénégalais. En apparence, les relations entre l’Ums et l’Exécutif sont devenues moins tendues avec le départ de Souleymane Téliko remplacé par Chimère Diouf.
Pour montrer que les deux parties entament un processus de collaboration, le Président Sall a reçu samedi, le bureau exécutif de l’Ums pour essayer d’aplanir les angles après un mandat sous haute de tension de l’ex-Secrétaire général de la Cour d’appel de Dakar. Evidemment, le «long» entretien entre le patron de l’Exécutif et le président de l’association des magistrats a permis d’évaluer
les revendications des travailleurs, notamment leurs conditions de travail. L’Ums se réjouit de voir plusieurs de ses doléances prises en charge lors de cette audience que les magistrats «ont jugée très riche et constructive». Cette étape concrétise le vœu de Ousmane Chimère Diouf, qui avait annoncé sa volonté d’œuvrer pour la pacification dans les relations entre les deux parties
condamnées évidemment à s’entendre pour une meilleure administration de la justice. Dans les rangs de la magistrature, certains espéraient un «retour à l’orthodoxie» après deux mandats de Souleymane Téliko, qui avait des relations
«conflictuelles» avec l’Exécutif, qui avait même gelé la subvention annuelle accordée à l’Ums. L’élection de Chimère Diouf, qui a battu campagne sur le
«modèle opposé à celui de Téliko, à savoir la solidarité et le refus de discréditer les collègues, d’éviter la surmédiatisation, de vouer un respect aux aînés et à la hiérarchie, de se tenir à distance des chapelles partisanes, d’entretenir des
relations cordiales et non conflictuelles avec l’Exécutif et aussi défendre les intérêts matériels et moraux des magistrats», est un vrai «soulagement». Après son élection, ilsoutenait : «Magistrats sénégalais, soyez fiers de vous et œuvrez tout le temps pour retourner à Dame Justice la place privilégiée qu’elle nous a donnée dans la société en cultivant la courtoisie, l’élégance, le sentiment du devoir bien accompli de par la qualité des décisions rendues, et en respectant ce Peuple au nom de qui justice est rendue. A vous mes amis qui ne cessez de m’encourager et de prier pour moi, je vous dis encore merci. Que le Bon Dieu nous garde tous et en bonne santé.»
Stagiaire