Son coup de colère sur les libertés a presque noyé le reste de ses interventions, alors que le Premier ministre a présenté les grandes lignes des réformes législatives à venir pour renforcer la transparence, l’intégrité et la responsabilité dans la gestion publique, notamment un projet de loi de réforme de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), pour renforcer son indépendance et son efficacité ; un projet de loi sur la protection des lanceurs d’alerte, afin de garantir un cadre juridique sécurisé à ceux qui dénoncent des faits de corruption ou de mauvaise gestion, qui sera couplé au projet de loi sur l’accès à l’information publique, et le projet de loi sur la déclaration de patrimoine qui sera généralisée, afin de concerner tous les responsables publics impliqués dans la gestion de ressources ou de budgets. «Les actes que nous posons vont dans le sens d’une bonne gouvernance», précise le Premier ministre. Il poursuit : «Chaque citoyen a le droit d’avoir accès à l’information. C’est un principe de transparence que nous voulons consacrer par la loi», a affirmé Ousmane Sonko. Le gouvernement entend ainsi poser les jalons d’une nouvelle ère de responsabilité publique, dans un contexte où la demande de transparence de la part des citoyens ne cesse de croître.

Renégociation des marchés publics surfacturés : déjà 60 milliards Cfa d’économie réalisés
Par ailleurs, le Premier ministre est aussi revenu sur la renégociation des contrats publics promise par le gouvernement. «Ce que l’on a renégocié rien que sur les marchés publics dépasse 60 milliards de francs Cfa. Ce sont des contrats surfacturés signés par le régime déchu. On a discuté avec les entreprises adjudicataires et on leur a démontré que ces contrats sont surfacturés.

On s’est accordés sur le principe et elles ont accepté de réorienter le surplus», confie le Premier ministre.
Au-delà des marchés publics, souligne le chef du gouvernement, le même procédé sera appliqué aux marchés des ressources naturelles, afin que le Sénégal se «réapproprie sa souveraineté».