La Banque mondiale a fait hier un don de 60 millions de dollars pour aider les pays africains à renforcer la résilience de l’agriculture locale face aux menaces liées au changement climatique.

La Banque mondiale a ap­prouvé hier un don de 60 millions de dollars pour aider les pays d’Afrique à renforcer la résilience de l’agriculture locale face aux menaces liées au changement climatique. Ce don de l’Association internationale de développement (Ida) relève de l’engagement pris par l’institution monétaire lors du sommet Action climat, organisé par les Nations unies en 2019, d’augmenter son soutien au Cgiar, un partenariat mondial d’organisations internationales.
Avec ce nouveau projet intitulé «Accélérer l’impact de la recherche climatique du Cgiar en Afrique», la Banque mondiale entend soutenir les activités de recherche et de renforcement des capacités menées par les centres du Cgiar et les organisations partenaires dans le but de renforcer l’accès à des services d’information climatique et des technologies agricoles climato-intelligentes éprouvées en Afrique. «Grâce à un meilleur accès à des services météorologiques associés à des informations sur les mesures efficaces à adopter, les agriculteurs et éleveurs pourront mieux anticiper sur les événements climatiques, prendre des dispositions préventives pour préserver leurs activités productives et éviter des pertes dramatiques», explique le communiqué de la Banque mondiale.
Selon ce document, la mobilisation des scientifiques et de l’innovation au bénéfice du développement agricole est conforme aux engagements pris lors du dialogue de haut niveau sur la sécurité alimentaire en Afrique (Afsld), une initiative multipartenaire lancée en 2019 dans le but de lutter contre la faim et la vulnérabilité climatique sur le continent africain. Ce nouveau projet répond à l’appel de l’Afsld pour une action conjointe contre l’insécurité alimentaire, con­séquence du changement climatique, au moment où la pandémie de Covid-19 est ve­nue fragiliser encore plus le quotidien de millions de ménages.
Les interventions du projet Aiccra se concentreront sur six pays, notamment le Sénégal, le Ghana, le Mali, l’Ethiopie, le Kenya et la Zambie, mais ses bénéfices concerneront l’ensemble de la région. «L’appui régional de l’Ida est justifié dans la mesure où les bénéfices d’activités visant à produire des savoirs et transférer des technologies ne s’arrêtent pas aux frontières et ne peuvent de ce fait être soutenus par les seuls gouvernements», a souligné Deborah Wetzel. Selon la directrice de l’Intégration régionale pour l’Afrique subsaharienne, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à la Banque mondiale, «le Cgiar joue un rôle unique de catalyseur pour renforcer les capacités mondiales, régionales et locales à combattre les effets du changement climatique en Afrique et dans le reste du monde».