Par Aladji BADJILANG – 

La fracture est grande au sein du Pds de Kolda. Les militantes et militants libéraux n’arrivent plus à s’accorder sur le bureau qui doit conduire les destinées du parti lors de la Présidentielle de 2024.
Ça a chauffé à la rencontre du Pds. Les militantes et militants libéraux étaient convoqués dans une maison pour renouveler les instances du parti. Une rencontre très mouvementée dans la commune de Kolda, avec des militants qui sont entrés dans la violence. Si certains évoquent comme cause de cette violence le manque de consensus sur la procédure de renouvellement et/ou sur le choix des personnes à responsabiliser, d’autres parlent d’une infiltration indirecte par d’anciens responsables du Pds, qui tirent les ficelles afin de faire capoter la rencontre.
Dans tous les cas, les muscles ont réagi sous forme de bataille rangée entre les hommes et femmes du même Parti démocratique sénégalais (Pds) section Kolda.
Dans ce mélimélo, certains ont fait usage de pompes à gaz pour tenter d’assommer les militants venus nombreux répondre à l’appel des responsables organisateurs de cette importante rencontre.
Plusieurs blessés ont été notés, des femmes âgées pour la plupart qui fuyaient difficilement entre deux camps opposés.
Les militants libéraux du monde rural, regroupés dans certains quartiers de la ville de Kolda, étaient majoritairement venus avec leur candidat, pour faire face  au candidat de la commune de Kolda, entouré de quelques-uns de ses proches.
A la vue de ces altercations, le Secrétariat de la Fédération départementale devrait être confié à un militant du monde rural, contrairement à certains militants de Kolda commune qui s’agitent pour conserver le poste.
Face à cette situation de dialogue de sourds, la violence a éclaté entre ces deux camps opposés. Après plusieurs minutes d’échanges houleux dans une violence inouïe, les militants se sont dispersés et chacun est rentré chez soi. Avec cette rencontre qui s’est terminée en queue de poisson, c’est un sacré coup dans les activités de remobilisation des troupes en direction de la prochaine élection présidentielle prévue le 25 février 2024.
Cette violence dans les rangs des camarades de Maître Abdoulaye Wade au Fouladou est déplorée par des observateurs politiques, qui pensent que les libéraux ont intérêt à faire l’unité pour espérer de se replacer sur l’échiquier politique local et national.
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