Par Alioune Badara CISS (Correspondant) – 

Le ministre du Tourisme et des transports aériens a abrogé  la circulaire n°1215 Mtta/Sg du 14 juillet 2020 fixant «les conditions de prise de trafic des compagnies aériennes desservant le Sénégal». Malheu­reusement, déplore l’Union nationale des acteurs du tourisme sénégalais (Unats), cette mesure salvatrice n’est toujours pas effective. «Il nous a été remonté par beaucoup de responsables d’agences de voyage et de divers réceptifs hôteliers que l’Autorisation spéciale d’embarquer est toujours en cours et systématiquement exigée à l’embarquement. Dès lors, on est en droit de poser la question de savoir s’il y aurait réellement une stratégie de communication accompagnant cette circulaire ? A l’heure du digital, où plus de 70% de la préparation de voyage se passent sur internet, le premier réflexe du client par rapport à ce contexte de pandémie est d’aller chercher une information institutionnelle liée aux conditions de son voyage. Ainsi nous déplorons que sur les sites internet du ministère du Tourisme et des transports aériens et de l’Agence sénégalaise de promotion du tourisme aucune mention à propos de cette circulaire ni même à une quelconque levée de restriction n’ait été faite à ce jour», a fustigé Robert Ndiaye, porte-parole de l’Unats.
Pour juguler cela, ces acteurs du tourisme qui faisaient face à la presse hier, à Saly, suggèrent au ministère du Tourisme et à ses services afférents de mettre en place, dans les plus brefs délais, une communication pour une large diffusion et application immédiate via les canaux officiels de cette décision salutaire d’ouvrir les frontières.
Pour sa part, L’Unats compte contribuer à sa manière pour la promotion de ces décisions en mettant en place le la­bel «Yeksil ak jaam»  qui sera présenté aux autorités compétentes et qui a pour objectif une communication uniformisée à destination des voyageurs qui ont besoin d’être mis en confiance dans ce contexte de pandémie. «Notre message se veut être notre contribution à la relance du tourisme sénégalais et aussi, cela va de soi, de l’économie nationale tout simplement. Car redémarrer la machine du tourisme équivaut, du fait de la transversalité du secteur, à réveiller tous les pans de l’activité économique nationale qui depuis le début de la pandémie étaient entrés en profonde hibernation. C’est une question de vie ou de mort économique des acteurs touristiques car la clientèle locale tant vantée est loin de résorber la baisse drastique des chiffres d’affaires dans l’activité ayant déjà privé à des centaines de Sénégalais de leur emploi. D’autres emplois sont aujourd’hui en sursis et seule une ouverture intelligente des frontières au tourisme international pourrait donner encore de l’espoir et sauvegarder des vies humaines», a conclu M. Ndiaye.
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