Le candidat de Benno bokk yaakaar a relevé hier, sans le nommer, que Idrissa Seck s’est «réveillé de sa torpeur» pour attaquer à tout-va. Macky Sall répond ainsi au leader de Rewmi qui ne l’a pas raté lors de son meeting d’ouverture à Thiès.


Macky Sall a été moins incisif au premier jour de sa campagne. Mais hier, après la sortie au vitriol de Idrissa Seck à Thiès, il a changé de ton. «On ne dirige pas un Peuple comme le Sénégal par la force et le ‘’niangal’’. On dirige un Peuple comme le Sénégal par la culture, la miséricorde, la générosité et par la capacité de pardonner», avait dégainé Idy. Alors, dans son périple d’hier qui l’a mené à Tivaouane, puis dans le nord, précisément dans la région de Louga, le candidat sortant a répliqué au leader de Rewmi, sans le nommer. Il le met dans le lot de ceux qui se sont «réveillés de leur torpeur, ont déclaré leur candidature et se sont mis à attaquer à tout-va». Mais le candidat de la coalition Idy2019 avait aussi profité de sa vague orange dans son fief pour faire un clin d’œil à leur ancien mentor à tous les deux. «En attaquant aussi sauvagement qu’il l’a fait le Président Abdoulaye Wade qui lui a tout donné, il a manqué de comprendre que le Peuple sénégalais ne pardonnera pas qu’on touche à ses symboles», avait-il précisé. Et dans un contexte où le secrétaire général du Parti démocratique sénégalais est annoncé à Dakar jeudi prochain et surtout parce que sa consigne pourrait être décisive, Macky Sall ne pouvait laisser cette sorte de délation sans réponse. Le candidat de Benno bokk yaakaar a donc, à l’étape de Kébémer, ville natale de son prédécesseur, rendu hommage à ce dernier en même temps que les figures historiques de département. «Kébémer est la terre de Macodou Kangué Sall, de Ameth Diop, du grand parlementaire Aly Kébé, du célèbre transporteur Karim Fall, mais aussi et surtout fief de Me Abdoulaye Wade», a-t-il rappelé. Avant d’ajouter cette pique qui peut être aussi destinée à Ousmane Sonko : «On ne gouverne pas un pays par les réseaux sociaux, le mensonge, la calomnie et les diatribes», a-t-il martelé.
C’est donc le début des hostilités entre Macky Sall et les deux candidats de l’opposition, considérés comme ses principaux challengers pour le scrutin du 24 février. Et ça promet encore. Sans doute.
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