Réponse à Abdoulaye Mbengue

«Sélé Dièye confirme Abdou Khadre Gaye et demande au Président de sévir…» C’est une contribution signée Abdoulaye Mbengue ; Dakar-Plateau ; Sandial ; militant du Pds ; coordonnateur de la jeunesse Akg du Plateau.
Elle a été publiée cette semaine dans Walf quotidien du lundi 19 juillet 2021 à la page 10 et dans le journal Le Quotidien du vendredi 23 juillet 2021 à la page 8.
J’étais loin d’imaginer que mes propos pouvaient servir de référence ou comme c’est le cas présentement, de justification à un discours de rentrée politique. Je devrais par conséquent m’en honorer, même si la sortie de l’auteur recherchait bien autre chose, si on en juge par sa caricature de ma personne.
«C’est en consultant le net que je suis tombé sur un autre texte signé par Sélé Dièye, ancien opposant et actuel «guéweul» de presse de Alioune ndoye …» Je m’arrête sur cette caricature pour faire une précision très importante : cette catégorie sociale qui est méchamment stigmatisée parce qu’on pense m’atteindre de la sorte, a tout mon respect et ma considération. Dans notre Pinc, notre famille et celle-là, qui est la gardienne de notre histoire et nos maîtres de cérémonies consacrés, se sent chez elle, chez eux ; et cette relation est effectivement réciproque. Nous n’osons pas nous considérer comme supérieurs à eux ; et de toutes les façons, eux ne se considèrent comme inférieurs à qui que ce soit. Ils sont juste fièrement dans leur sacerdoce. C’est cela notre communauté ; certains monnaient à vil prix notre histoire et notre culture alors qu’ils trahissent souvent une ignorance manifeste des fondamentaux de cette communauté. Sélé Dièye est très fier d’être le «guéweul» de toute personne de bien ; comme il est aussi le souffre-douleur des tyrans et des faux types.
Il n’y a point de dignité sans honnêteté. La vergogne instaure en l’individu, la répugnance du faux et du mensonge. Or il n’y a pas pire mensonge que de travestir les propos des gens en les déplaçant de leur contexte ; plus grave ; d’intervertir l’ordre de déroulement des choses. Un débat posé en 2014, ne peut confirmer un propos tenu en 2021. Sélé s’était élevé en 2014 contre ce qu’il considérait comme une injustice et avait battu en brèche toutes les hypothèses qu’il entrevoyait à partir de ses certitudes de l’époque. Il s’était agi de licenciements d’agents de la mairie qui étaient étiquetés adversaires du maire. Je précise que je n’étais ni directement ni indirectement concerné. J’avais réagi spontanément comme à mon habitude au nom du principe de justice et de droit, à chaque fois que j’estime devoir le faire. Il y a eu un bras de fer entre le camp du maire et ceux qui soutenaient ces travailleurs ; et la virulence de mes publications me distinguait du lot. Quand les choses furent aplanies avec l’intervention de dignitaires locaux, un assouplissement de la position du maire et des explications claires par rapport à la réalité de cas qui se justifiaient sans conteste, j’en avais terminé avec ce combat ; et depuis lors, rien ne m’a plus opposé au maire, au contraire, j’ai appris à mieux le connaître et à apprécier sa rigueur et son management.
Pendant ce temps, ils étaient où, ceux qui veulent aujourd’hui étayer leur propos, par mes publications d’alors ? Il se susurre qu’à cette époque ils négociaient des subventions et se gardaient bien de ramer à contre-courant. En clair, Sélé se battait pour qu’on tienne en compte les conséquences sur la vie des gens. Quand cela a commencé à s’amorcer, il en avait fini. Pendant ce temps, ceux qui recevaient des sous, s’étaient débinés ; jusqu’à ce qu’ils soient sevrés pour je ne sais quelle raison et qu’ils se découvrent des prédispositions pour briquer les suffrages. Cela ressemble fort à un opportunisme de très mauvais aloi. C’est la nature du charognard de se nourrir de cadavre ; on ne saurait lui en tenir rigueur ; mais la décence interdit à l’humain de faire des problèmes des gens, un fonds de commerce. D’autant plus qu’entre temps, beaucoup parmi les personnes citées ont repris leur boulot et cette page a été tournée depuis longtemps. Qu’est-ce qui est donc recherché à travers cette volonté de ramener à la surface des moments d’affrontement entre des personnes qui se sont réconciliées ?
«Et c’est bien notre Sélé Dièye qui écrit» qui revient de manière récurrente, trahit la malhonnêteté et la mauvaise foi qui caractérise la publication. «Qui écrit» laisse supposer que c’est le présent, alors que l’écrit date de 2014, c’est-à-dire 7 ans après la sortie de AKG. Quand on désigne quelqu’un comme étant le thuriféraire en chef du maire, il est incohérent de vouloir lui faire confirmer un propos qui soutient que ce dernier doit partir ; surtout quand le texte de référence ne date pas d’aujourd’hui.
Abdoulaye Mbengue doit comprendre avec ceux qui comme lui se sont engagés à défendre la candidature de AKG, que ce qui est attendu de leur candidat, c’est de répondre aux diverses interpellations par rapport à certains aspects de sa propre gestion et surtout par rapport à l’organisation dont il s’est accaparé pour en faire sa chose. Parce qu’avec une telle logique, Sélé Dièye pense que le danger résiderait dans le fait de faire partir un maire qui a réussi des choses extraordinaires, pour justement remettre notre cité à la merci de quelqu’un qui a la culture de l’accaparement.
Voilà la certitude de Sélé Dièye.
Sélé DIEYE