C’est un communiqué «haineux», voilà la réponse servie au Synpics par le groupe D Media, accusé d’avoir rompu le contrat de correspondants régionaux de manière «unilatérale». Ce sont deux collaborateurs extérieurs qui sont des prestataires de service qui n’ont pas fait plus de quatre envois durant tout le mois d’août, selon la Direction des ressources humaines.
Au groupe D Media, des journalistes faisant office de correspondants ont reçu des sommes allant de 12 095 francs Cfa à 32 000 francs Cfa en lieu et place de leur salaire du mois d’août. Le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication (Synpics) qui a révélé l’affaire, mercredi, avançait aussi que le patron du groupe, Bougane Guèye, a mis fin à leur contrat de travail par appel téléphonique de façon «unilatérale». Répondant aux accusations, le groupe D Media se demande «quelles sont les motivations du Synpics pour agir avec tant d’incohérences sans aucune vérification préalable avant de publier un communiqué haineux qui a sûrement fait rire plus d’un Sénégalais ?». D’emblée, les responsables du groupe de presse précisent que «celui qui n’a pas travaillé, ne peut pas prétendre à un salaire». Ils ajoutent qu’il s’agit de deux collaborateurs extérieurs qui sont des prestataires de service donc rémunérés en échange d’un service accompli.
Dans un communiqué, la Direction des ressources humaines indique «sur les 20 collaborateurs en région, les deux qui ont saisi le Synpics n’ont pas fait plus de quatre envois durant tout le mois d’août». Et d’après elle, «cette situation dure depuis très longtemps. Le rédacteur en chef, M. Simon Faye, à plusieurs reprises, a tenté de les ramener à l’ordre en vain. Alors existe-t-il une entreprise dans le monde où des collaborateurs ne travaillent pas et perçoivent leur rémunération?» D Media a ainsi assimilé le communiqué du Secrétaire général, Bamba Kassé, et Cie à «des attaques personnelles» contre le Président du conseil d’administration (Pca) du groupe, Bougane Guèye. Son groupe conclut que «le Synpics n’est pas à son premier coup d’essai. Rappelez-vous, en 2017, des journalistes de La Tribune avaient été embarqués dans un bras de fer qui s’est soldé par leurs condamnations pour diffamation à l’encontre de M. Bougane Guèye. Alors en l’absence d’objectivité et de vérification pour une entité qui dit défendre les professionnels de la presse, ça pose problème surtout quand le communiqué reflète une impertinence sans gêne».