Niché au cœur de la région pittoresque de Ziguinchor, plus précisément dans la commune de Mlomp (Oussouye), se trouve Elinkine, un petit village côtier qui se distingue par son côté cosmopolite. A l’écart des sentiers battus, ce village, qui se trouve à environ 20 kilomètres de Ziguinchor, se révèle comme un joyau préservé, préservant son authenticité et sa beauté naturelle. Dans le cadre du programme Eductour du Festival koom-koom de Ziguinchor, Le Quotidien s’est aventuré dans ce coin préservé pour découvrir les secrets de cet écosystème.
Au cœur du Sénégal, entre les bras accueillants du fleuve Casamance, Elinkine se dévoile comme un écrin de sérénité et de diversité, offrant une échappée authentique loin des sentiers touristiques fréquentés. Situé à environ 20 kilomètres de Ziguinchor, Elinkine, qui se distingue par son côté cosmopolite, est réputé pour son emplacement privilégié au bord du fleuve Casamance. Deuxième port de pêche de la Casamance après Kafountine, dans ce village, les visiteurs peuvent embarquer à bord de pirogues pour une croisière le long du fleuve, offrant des vues imprenables sur la nature luxuriante. «Elinkine, c’est le deuxième port de pêche de la Casamance après Kafountine. Dans ce village, il y a beaucoup de pirogues de pêcheurs. C’est une presqu’île et on peut y arriver à pied ou en bateau, appréciant la diversité des plantes et des animaux qui trouvent refuge dans ce milieu côtier. On peut aussi constater qu’il y a beaucoup de Ghanéens dans ce village», informe Lamine Diop Sané. Président des guides touristiques de la région de Ziguinchor, il servait de guide aux journalistes dans le cadre du programme Eductour du Festival annuel koom-koom avec des visites notamment dans l’île de Carabane et celle d’Efrane. Avec son sourire accueillant, il se présente comme le conteur passionné des trésors cachés de la Casamance. Casquette bien vissée, sa connaissance approfondie de la culture locale, enrichie par des années d’exploration, transforme chaque visite en une aventure captivante. «Elinkine, c’est un village attractif. Il y a un chantier naval que les gens visitent pour voir comment les pirogues sont fabriquées. A Elinkine, il y a aussi le puits de El Hadji Omar Tall qui a fait une escale dans le village quand il sillonnait la côte ouest-africaine, dans sa mission de convertir les populations à la religion musulmane», dit-il, tout en précisant que la religion la plus pratiquée dans cette région est l’animisme.
La mangrove d’Elinkine
Elinkine abrite également une mangrove fascinante, offrant une biodiversité riche et une expérience éducative pour les amateurs de la nature. Sur la route, des rizières luxuriantes aux paysages côtiers dévoilent la richesse naturelle de la région de Ziguinchor. Un écosystème fascinant entre terre et mer, abritant une biodiversité qui joue un rôle crucial dans l’équilibre écologique de la région. Naviguant entre les canaux sinueux, des palétuviers s’élèvent majestueusement de l’eau, formant un réseau complexe de racines qui abritent une multitude de poissons, crabes et mollusques. Les oiseaux, tels que les hérons et les cormorans, se nichent dans les branches. Loin des destinations touristiques fréquentées, ce village côtier offre une évasion authentique pour les voyageurs en quête de découvertes uniques. «Elinkine mérite sans aucun doute une place de choix sur la liste des destinations à explorer dans la région de Ziguinchor», renseigne Lamine Diop Sané. A l’en croire d’ailleurs, la mangrove d’Elinkine ne se contente pas d’être un spectacle naturel éblouissant, mais elle joue un rôle vital dans la protection de la côte contre l’érosion et ces arbres sont très utiles et importants dans la vie de la population locale. «Avec ces arbres que vous voyez là, on utilise tout. Les feuilles, les branches et même les racines. Et aujourd’hui, il est formellement interdit de couper ces palétuviers. Ce sont des arbres qui sont bien protégés par l’Etat du Sénégal», dit-il, soulignant que dans ces mangroves, il y a des serpents, des crocodiles, des requins. «Mais, j’ai l’habitude de dire ici en Casamance, les animaux sont gentils parce que nous, nous avons tous appris à se baigner dans ces bolongs à côté des crocodiles. Mais jamais quelqu’un n’est attaqué par un crocodile», jure-t-il.