Ismaïla Sarr est annoncé sur le départ à Marseille. L’international sénégalais n’arrive pas s’adapter au 3-5-2 de son coach Gattuso qui n’est pas aussi exempt de tout reproche. Par Hyacinthe DIANDY –
C’est une info de la presse française : l’Olympique de Marseille (Om) songerait à se séparer de Ismaïla Sarr. Les raisons ? Selon nos confrères, l’attaquant sénégalais n’arrive pas à s’adapter au nouveau dispositif, le 3-5-2, mis en place par le technicien italien, Genarro Gattuso. Et pour donner raison à nos confrères, revenons sur le match Om-Clermont (2-1) de dimanche dernier, en championnat de Ligue 1.
Entré de jeu en seconde période (59e mn), Ismaïla Sarr a été repositionné devant dans l’axe aux côtés de Pierre Aubameyang. Mais c’est surtout un «Izo» perdu dans le jeu qu’on a vu.
Courant dans tous les sens à la recherche du ballon ou à la quête d’une bonne passe tout en essayant de se mettre à la meilleure position dans les transitions offensives, il a visiblement donné l’impression qu’il n’est pas à l’aise dans son nouveau rôle et dans ce 3-5-2 de Gattuso.
«Izo» pas à l’aise dans une attaque à deux têtes
En clair, l’attaquant sénégalais, qui n’est pas un As de la polyvalence, est nostalgique de son flanc droit où il se sent le mieux, aidé par sa vitesse et son explosivité.
Cela est d’autant plus vrai que c’est à partir de cette position excentrée qu’il a fait des malheurs aux défenseurs adverses, tant avec son ancien club Watford qu’en Equipe nationale. D’ailleurs, son dernier match avec les Lions est venu confirmer cela. Mis en association devant avec Sadio Mané contre le Togo, à Lomé, il n’a guère été brillant. Confirmant ainsi ses difficultés en position axiale.
Mais est-ce une raison suffisante pour que son coach demande son départ ? La réponse est non. A moins qu’il y ait d’autres raisons «cachées». Comme par exemple le manque d’investissement de l’ancien Rennais. Ce que Gattuso n’avait d’ailleurs pas manqué de relever tout dernièrement sans le citer. «On voit aussi des joueurs qui pressent seulement à 50 ou 60%, ce n’est pas possible. On va travailler pour essayer de résoudre ces problèmes», avait-il déploré.
La trêve et la Can arrivent au bon moment pour «Izo»
Mais à la décharge du Sénégalais, le technicien italien n’est pas exempt de reproche. Il doit être plus imaginatif en variant son dispositif offensif en fonction de la tournure des matchs. Vouloir jouer pendant 90 minutes avec deux avants-centre axiaux ou une défense à trois, quel que soit le score du match, alors que vous avez sous la main un ailier-type capable de bouffer des espaces, c’est à ne rien y comprendre.
En attendant de connaître l’avenir de «Izo» en Canebière, il faut dire que la trêve de fin d’année du foot français (prévue à partir de ce 20 décembre) et la Can ivoirienne arrivent au moment pour le champion d’Afrique qui va s’offrir ainsi de bons moments de réflexion.
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