Pour éviter l’année blanche, l’Ucad continue dans sa démarche de trouver un moyen d’assurer la continuité des enseignements suspendus depuis le 16 mars dernier à cause du coronavirus. Dans ce cadre, le Conseil restreint de l’Assemblée de l’Ucad élargi aux assesseurs, directeurs du Pool pédagogie du rectorat et partenaires sociaux s’est réuni le 12 mai dernier pour étudier toutes les modalités pour la reprise des enseignements.
A l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, l’on est en train d’étudier les scénarii possibles pour la reprise de cours. Dans un document, le rectorat informe qu’après les échanges avec les membres du Conseil de l’Assemblée de l’Université, le recteur «a promis de continuer de plaider auprès de la tutelle pour l’amélioration des conditions de la connectivité, gage d’équité et d’inclusion, en particulier de celles et ceux des apprenants résidant hors des grands centres urbains». D’après le document, lors de cette rencontre par visioconférence, Ibrahima Thioub a aussi «demandé aux chefs d’établissement, directeurs des études et assesseurs de : relayer les recommandations du Conseil avec la convocation des assemblées délibérantes des différents établissements sur le même objet, à savoir la poursuite des activités pédagogiques sur les plateformes et des autres supports utilisés ainsi que la réflexion autour de scénarii de reprise prochaine des enseignements en présentiel». Il faut noter que dans les échanges, l’accent a été mis entre autres sur «la question de la reprise envisagée le 2 juin, en fonction de l’évolution de la situation sanitaire». Sur ce point, le document précise que «l’Université reste à l’écoute des autorités sanitaires nationales et de sa Commission santé Covid-19 pour statuer». Il a été question également du «scénario d’une reprise des enseignements en septembre 2020 pour une finalisation de l’année universitaire au plus tard à la fin décembre 2020». Les membres de cette instance de l’Ucad ont aussi discuté de «la nécessité d’anticiper avec des scénarii probables de reprises envisageables : le 2 juin ou le 1er septembre 2020». En outre, le document renseigne que la décision de «poursuivre le dialogue et la communication autour des enjeux de l’enseignement à distance, avec tous les acteurs, par la mobilisation de toutes les composantes de la communauté universitaire» a été prise. Ainsi, il a été préconisé de «soutenir les équipes mixtes : – Tice Pédagogie assurance qualité – maîtresses d’œuvre du déploiement des stratégies de l’enseignement à distance, seule modalité possible pour le moment».
Une commission pour évaluer les conditions sanitaires de la reprise des
activités
Par ailleurs, le document souligne que «le recteur a informé de la mise sur pied d’une Commission santé Covid-19 au sein du campus (social et pédagogique), chargée essentiellement d’assurer l’information, la prévention et la sécurité sanitaire et de conseil aux instances de décision». Le communiqué ajoute qu’il lui «est ainsi assigné comme objectif principal d’évaluer les conditions sanitaires de la reprise prochaine des activités académiques et pédagogiques». Lors de cette rencontre, «les chefs d’établissement ont été invités à s’inscrire dans les objectifs de la feuille de route demandée par le gouvernement au Mesri, consistant à transposer toutes les ressources pédagogiques sur des plateformes dédiées pour qu’elles puissent être téléchargées par les étudiants aux fins d’assurer une continuité pédagogique, évitant ainsi un décrochage des apprenants». Pour veiller «à l’équité de toutes les couches d’étudiants en termes d’accessibilité des plateformes», il est souhaité «une amélioration de la qualité et des conditions de la connectivité». Recommandation a aussi été faite afin d’assurer «le démarrage et la poursuite des activités pédagogiques sur les plateformes, ce qui constitue un gain de temps certain dans le calendrier universitaire, en plus d’être un service dû, étant entendu que l’institution n’est pas en vacances».