Suspendus le 31 mai, les cours à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) ne recommenceront que deux semaines plus tard. La cause : l’université a été le théâtre d’actes de vandalisme et de saccage le jeudi 1er juin, à la suite de la condamnation de Ousmane Sonko pour corruption de la jeunesse à 2 ans de prison ferme. Ainsi, après une analyse minutieuse de la situation, les autorités ont décidé de la reprise des enseignements. «Sou­cieux de sauvegarder les acquis du processus de régulation du calendrier universitaire, le Conseil académique de l’Ucad a décidé de la reprise des activités pédagogiques», lit-on dans le communiqué paru mardi. Ces activités concernent, en effet, les cours, les travaux pratiques et les travaux dirigés. En effet, dans le calendrier affiché dans le document, le délai imparti va du 15 juin au 15 juillet pour la finalisation du premier semestre, alors que le second semestre se déroulera du 24 juillet au 31 octobre.

Format d’enseignement à distance
Fermée depuis le 3 juin, l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (Ugb) a levé la suspension des cours. «Le Conseil informe de la reprise des soutenances de mémoires et de thèses, et de la levée de la suspension en vue de permettre aux Ufr et instituts de pouvoir dérouler leurs activités pédagogiques à distance», informe le communiqué, sans plus de précisions. Et le Recteur de l’université de Saint-Louis de préciser : «Les activités pédagogiques en présentiel restent suspendues jusqu’à nouvel ordre.»

Pour sa part, le Recteur de l’Ucad précise que les modalités pratiques de ce basculement intégral vers l’enseignement à distance seront précisées par les établissements respectifs, tout en invitant les étudiants à s’approcher de l’institution en cas de besoin d’une assistance technique pour l’ouverture des comptes institutionnels. Do­pées par leur expérience acquise lors du Covid-19, les deux universités espèrent surfer sur cette vague.
Par A. SYLLA