Trouver une solution à la crise scolaire avant la fin des vacances de Pâques avec les rencontres avec le Premier ministre durant cette période. C’est le souhait de certains syndicalistes membres du G6 admis à la table des négociations. Souleymane Diallo du Sels et Saourou Sène du Saemss appellent les autorités à saisir cette occasion pour aller vers l’application des accords.

La stratégie sera-t-elle payante ? Pour trouver une solution à la crise scolaire, le Premier ministre a opté pour des rencontres à des dates rapprochées avec les syndicats les plus représentatifs. Mahammad Boun Abdallah Dionne, qui a rencontré les secrétaires généraux de ces syndicats avant-hier, va tenir une autre rencontre avec eux ce vendredi. Si pour le moment ces rencontres ne changent rien aux plans d’actions des syndicats en cette période de vacances de Pâques, elles pourraient au moins permettre au Premier ministre de prendre en main ce dossier. C’est du moins l’avis du Secrétaire général du Sels, Souleymane Diallo, dont le syndicat est membre de ce groupe des 6. Joint par téléphone hier, M. Diallo estime que ces rencontres sont importantes parce qu’elles peuvent permettre «d’accélérer la mise en œuvre des accords» et offrir au Premier ministre la possibilité d’assurer le suivi. «Si le processus avait été enclenché depuis longtemps nous n’en arriverions pas là. Nous saluons cette décision du Pm de prendre en main ce dossier. Nous souhaitons qu’un accord puisse être trouvé avant la fin des vacances de Pâques», a-t-il dit. Pour la Secrétaire générale de l’Uden, cette initiative est une bonne chose. Mais Awa Wade trouve qu’il est encore tôt pour se prononcer sur ce que ces rencontres vont apporter de plus. La Secrétaire générale de l’Uden, qui ne veut pas faire dans «la prophétie», souligne que c’est la suite des rencontres qui va être déterminante. Tout comme ses camarades syndicalistes, Saourou Sène du Saemss reconnait l’importance de ces rencontres. Le Secrétaire général du Saemss, qui précise qu’elles vont se dérouler durant les vacances de Pâques, appelle les autorités à mettre «tout en œuvre pour trouver un consensus pour le respect des accords signés». «Sans cela, les mots d’ordre vont continuer. Nous espérons que les autorités vont comprendre les enjeux et respecter les accords signés depuis 2014. Ces rencontres sont importantes mais quelles que soient leurs pertinences, si elles n’aboutissent pas au respect des accords, elles n’auront pas de sens», a-t-il déclaré. Pour Saourou Sène, toutes les discussions ont été menées, s’ils se sont engagés dans ce processus, c’est pour voir l’application des accords. S’agissant de l’impact que ces rencontres vont avoir sur leur plan d’actions, le Secrétaire général du Sels soutient qu’il n’est pas encore possible de se prononcer sur cette question. «On ne peut pas changer de plan d’actions parce que nous sommes en période de vacances. Nous attendons la fin des discussions avec le Pm pour voir la suite à donner à notre lutte», a-t-il fait savoir.
Admis à la table des négociations sur la base des élections de représentativité, les syndicats membres du G6 discutent avec le gouvernement pour le respect des accords. Après plusieurs rencontres avec le Premier ministre, la question de l’indemnité de logement reste toujours le point d’achoppement. Le gouvernement a accepté de faire passer l’indemnité de 60 mille à 75 mille soit une augmentation de 15 000 F Cfa. Somme que les syndicalistes trouvent toujours dérisoire. Autres points, c’est la question des passerelles, les lenteurs administratives, le paiement des rappels. Concernant certains de ces points, le Secrétaire général du Sels soutient que le Pm a «annoncé la mise en place d’un guichet unique pour régler la question des lenteurs administratives, et le démarrage du virement des crédits Dmc à la fin de ce mois».
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