Le ministre de l’Education nationale et son collègue du Budget ont devant les députés lundi, affirmé que tous les engagements pris par le gouvernement avec les syndicats de l’enseignement ont été respectés. Ce n’est pas l’avis du Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes). Le Conseil syndical national unitaire de cette organisation a, dans un document, déploré «les lenteurs voire le dilatoire qui persistent quant à la mise en œuvre de certains points d’accord importants». Regrettant cette situation, les camarades de Amadou Diaouné soutiennent que cette situation est «susceptible de provoquer des perturbations dans le déroulement de l’année scolaire en cours». Dans la même foulée, le Sudes constate pour le regretter «le déficit toujours croissant d’enseignants qualifiés dans tous les cycles d’enseignement». D’ailleurs, il condamne «le recours aux assistants communautaires sans aucune formation pédagogique, pour pallier le déficit de maîtres dans certaines Ief». Pour les membres du Sudes, «ce sont là des mesures palliatives dangereuses qui rappellent de triste mémoire les recrutements brouillons et lucratifs dans le cadre du quota sécuritaire qui ont porté un grave préjudice à l’école publique sénégalaise».
Se prononçant sur les perturbations en cours dans les universités publiques, «liées aux légitimes revendications des étudiants», cette instance du Sudes «dénonce avec vigueur le tort qui leur a été fait par l’Etat». Selon les syndicalistes, il s’avère que l’Etat est «incapable d’honorer ses dettes vis-à-vis des Etablissements privés d’enseignement supérieur (Epes) et des entreprises de restauration mais aussi vis-à-vis des écoles privées reconnues devant bénéficier d’une subvention publique annuelle». Pour mettre fin à cette situation, le Sudes «exige du gouvernement des mesures exceptionnelles de règlement rapide de ces problèmes pour le retour des étudiants dans les amphis». Dans la même veine, cette organisation souligne que «la construction en cours de nouvelles universités publiques et Isep, leur équipement approprié et le recrutement conséquent d’enseignants-chercheurs sont devenus impératifs pour accueillir tous les bacheliers qui le souhaitent». Ces efforts, soulignent-t-ils, devront aussi être faits «pour retenir nos étudiants désormais déclarés ‘’persona non grata’’ dans les universités françaises par des mesures scandaleusement censitaires (…)».
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