En marge de la Conférence annuelle des chefs de Parquet, l’affaire de l’application de la décision du juge du Tribunal d’instance de Dakar annulant la radiation de Sonko des listes électorales est revenue dans les débats. Interpellé sur les agissements de la Caisse des dépôts et consignations (Cdc), la Direction générale des élections (Dge), le ministre auprès du ministre de la Justice chargé de la Pro­motion des droits humains assure sans ambages : «Je vais vous répondre de manière claire : il y a de la controverse dans toute cette question. Certains pensent ceci, d’autres pensent cela. Laissons au juge suprême le soin d’en décider.» Momar Samb ajoute : «Il y a toujours des recours. Et les gens doivent savoir que la Justice n’est pas seulement une chambre, un niveau, mais plusieurs. Vous pouvez avoir une décision de Justice, mais l’autre partie fait un recours. Il y a appel et on va à un autre niveau, à un 3e jusqu’à la fin. C’est-à-dire la Cour suprême. De ce point de vue, il faut prendre le soin, avoir la lucidité, mais surtout la probité et le sens de la Justice pour comprendre que tant que la décision finale ne tombe pas, l’acte lui-même reste en suspension. Il faut le comprendre comme ça.»

Pour lui, les droits de l’Homme sont bien respecter dans le pays. «Pour chaque cas, il y a une réponse particulière. On ne peut pas globaliser les choses. L’indice que le Sénégal est dans le bon chemin, c’est l’invitation du chef de l’Etat au 75e anniversaire des droits de l’Homme à Genève, en Suisse, où il a été invité à prendre la parole et a été ovationné. Le Sénégal respecte les droits de l’Homme et les conventions qu’il a signées vis-à-vis des autres pays», a répété Momar Samb.
Par Justin GOMIS  – justin@lequotidien.sn