Respect des normes de conduite les plus élevées par son personnel : Une priorité de l’Onu pour relever les défis liés au maintien de la paix

Parmi les actions à mener par l’Onu pour relever ses défis dans le cadre de sa mission de maintien de la paix, il y a celle de veiller au respect des normes de conduite les plus élevées par son personnel. Le secrétaire général adjoint aux Opérations de maintien de la paix l’a fait savoir dans sa déclaration sur comment faire pour relever les nouveaux défis liés au maintien de la paix.
Secouée ces dernières années par les écarts de conduite de certains membres de ses troupes dans des missions de maintien de la paix en Afrique, l’Onu a mis dans la liste des actions à mener pour relever les nouveaux défis celle de veiller au respect des normes de conduite. Dans une déclaration intitulée «Le maintien de la paix face à de nouveaux défis : ce qu’il faut faire pour les relever», le secrétaire général adjoint aux Opérations de maintien de la paix de l’Onu donne la stratégie. Selon Pierre Lacroix, «veiller à ce que tous les membres du personnel des Nations unies respectent les normes de conduite les plus élevées doit être au cœur de nos efforts collectifs». Soulignant que ces dernières années, «des efforts ont été faits pour renforcer la responsabilité et la transparence, sensibiliser et apporter une meilleure assistance aux victimes», M. Lacroix estime cependant que les efforts doivent être redoublés ; et ce, «de manière rapprochée avec les Etats membres qui, seuls, ont l’autorité nécessaire pour assurer la responsabilité criminelle de toutes les catégories de personnel». Il a par la même occasion réitéré l’engagement et la détermination de l’Onu à jouer pleinement son rôle pour renforcer le maintien de la paix. D’ailleurs, il souligne que «la déclaration d’engagements communs que plus de 135 pays ont déjà signée (et qui reste ouverte à d’autres adhésions) est une première étape importante et significative». Et M. Lacroix d’ajouter : «Nous devons maintenant collectivement les mettre en œuvre sur le terrain où cela compte le plus et où les populations attendent le plus de nous.» Rappelant l’importance des missions de maintien de la paix, il souligne que ces opérations se déploient «dans les circonstances les plus complexes et les plus difficiles pour protéger les plus vulnérables». «Pour des centaines de millions de personnes, les casques bleus sont le dernier espoir. Ils ont besoin de tout notre soutien», a-t-il dit.
Outre la question du respect des normes de conduite, le secrétaire général adjoint aux Opérations de maintien de la paix de cette organisation a aussi insisté sur la formation des troupes, l’augmentation du nombre de femmes dans les missions de maintien de la paix. Dans son document, M. Lacroix déclare que «renforcer le maintien de la paix signifie aussi aider les pays qui nous fournissent des troupes et des policiers». Selon lui, «il s’agit notamment de répondre aux besoins en formation et de s’assurer que les personnels déployés sont équipés et préparés pour accomplir leurs tâches». Dans la même veine, il a souligné que les Etats membres jouent un rôle essentiel dans les efforts visant à accroître «le nombre de femmes dans le maintien de la paix à tous les niveaux, mais ils doivent faire mieux, car malgré ces efforts, les femmes ne représentent que 21% du personnel de l’Onu». D’après lui, «plus de femmes dans le maintien de la paix signifie un maintien de la paix plus efficace».
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