Responsabilité dans la mort des 14 jeunes en mars 2021 : Le Mrds accuse Macky Sall et Ousmane Sonko

Par Ndèye Fatou NIANG(Correspondante)
– Une entité de la coalition Yewwi askan wi qui pointe la responsabilité de Macky Sall et Ousmane Sonko dans les violences meurtrières de mars 2021. L’accusation est du Mouvement de la réforme pour le développement social (Mrds), qui ne digère toujours pas les 14 morts suite à ces émeutes. Un an après ces violences déclenchées à la suite de la convocation du leader de Pastef, accusé de «viols répétés suivis de menaces de morts» par la masseuse Adji Sarr, le Secrétaire général du Mrds a situé les responsabilités.
Présidant lundi, à Thiès, un comité directeur d’évaluation des dernières élections locales, Dr Ousmane Diallo a déclaré : «Nous avons commencé notre discours d’orientation aujourd’hui, en lisant le nom de toutes les victimes. Ce sont des victimes innocentes. Et nous disons que ce sont des morts qui n’étaient pas nécessaires. Ce n’est pas un accident de la circulation. Ce sont des jeunes qui ont cru à un appel, à la Justice et au pouvoir démocratique. Dans toutes crises, il y a deux responsables. Dans un combat de boxe, il y a deux acteurs qui sont sur le ring. Et c’est le Président Macky Sall et le président Ousmane Sonko. Donc, nous pensons qu’ils sont les deux responsables de tout ce qui s’est passé.»
M. Diallo, porté à la tête du Mrds il y a 10 mois, sollicite l’ouverture d’une enquête. «Les responsabilités doivent être situées. Et ceux qui ont visé et tiré pour tuer, doivent être jugés. Ce n’était pas une question de maintien de l’ordre mais moi, je crois personnellement que ces morts ont été causés délibérément et le gouvernement doit publier les rapports suite à ces émeutes sanglantes de mars 2021», a-t-il exigé.
Au-delà, le Mrds, après avoir évalué les dernières élections locales, se projette vers les Législatives de juillet 2022. «Le comité directeur a décidé de rester dans la coalition Yaw et d’aller aux élections législatives de juillet 2022 ensemble après les élections locales», a dit Dr Diallo.
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