Dangote cement Sénégal (Dcs), troisième cimenterie du Sénégal, a signé hier avec les communes de Diass, Mont Rolland, Pout et Keur Moussa des conventions de financement de projets d’un montant de 153,4 millions de F Cfa dans le cadre de la Responsabilité sociétale d’entreprise (Rse).

153,4 millions de F Cfa : C’est la somme dégagée par Dangote cement Sénégal (Dcs) pour financer des projets sociaux dans les communes de sa zone d’implantation. Il s’agit de Diass, Keur Moussa, Mont Rolland et Pout. Hier, lors de la cérémonie de signature de conventions avec les maires de ces communes, le chef du département Responsabilité sociétale d’entreprise (Rse), Mme Asthou Mbaye, signale que «c’est l’un des investissements les plus importants jamais réalisés par Dcs depuis le démarrage de ses activités Rse en 2007, après la reconstruction du village de Galane». Des investissements qui sont d’autant plus importants parce que ciblant des secteurs sociaux essentiels. Il s’agit, selon Mme Khady Mbaye, chef du département Génie civil, de la construction «d’infrastructures scolaires, sanitaires, mais également d’appui à des groupements féminins pour la transformation de certains produits
agricoles». Un investissement qui n’est pas seulement une activité de Rse, de l’avis du directeur général de Dcs, Luk Haelterman, mais un acte de «reconnaissance de l’accueil chaleureux que notre société a eu dans sa zone d’implantation». Il annonce que sa société développe un programme dénommé «Sénéga lisation» pour que la cimenterie soit gérée par des Sénégalais. Il explique : «Quand on a commencé les opérations, un peu après mon arrivée, on était à peu près 200 non-Sénégalais dans ce site. Mais aujourd’hui on est que 19. Et on va réduire encore.» Il dit : «Toute cette usine, dans quelque temps, va presque être gérée à 100% par des Sénégalais.» Revenant sur la cérémonie de signature de conventions, le directeur des Mines et de la géologie, M. Ousmane Cissé, qui a présidé la rencontre, signale que Dcs vient de faire «un pas important» dans le cadre de la Rse. Il dit : «Il nous arrivait souvent de recevoir des plaintes des populations environnantes sur les difficultés qui existaient entre elles et l’usine. C’est pourquoi au cours d’une réunion à la direction des Mines et de la géologie il y a deux ans, nous avons eu à suggérer cette vision nouvelle de partenariat entre les sociétés minières et les communautés. Ce qui est fait.» M. Cissé demandera aux maires des communes impactées de s’organiser pour mettre en place un «plan économique», car «administrativement, vos communes sont différentes, mais elles ont les mêmes communautés, les mêmes populations et les mêmes
familles. Et cette organisation sociale et culturelle doit également se reproduire sur une organisation économique, c‘està-dire si la nature offre à vos différentes communes des ressources minérales que sont le calcaire et l’argile qui permettent à toutes les cimenteries du Sénégal de s’implanter dans cette zone géographique, nous pensons que vous devrez vous organiser pour tirer le maximum de profits par rapport à ces opérations». Il s’agit, selon lui, de la construction quelque part «d’un grand complexe de formation technique et professionnelle, comme nous sommes dans une zone industrielle, mais également d’un hôpital pour faire bénéficier ces infrastructures à toutes les populations» de la zone d’implantation de l’usine. Pour lui, «chaque commune ne peut pas avoir sa propre structure parce qu’on est dans le cadre de l’inter-communalisation de l’unité des moyens pour arriver à satisfaire les mêmes populations qui ne doivent pas être séparées du point de vue administratif». Le directeur des Mines et de la géologie argumente : «Il y a une unité territoriale qu’il faut sauvegarder, comme stipulé dans l’Acte 3 de la décentralisation. Il s’agit de la territorialisation des politiques publiques.» Il suggère à Dcs, au-delà «de ces investissements très importants pour les populations et que nous encourageons», d’aller encore plus loin «en investissant sur ces domaines que je viens de citer et qui réunissent les populations de sa zone d’implantation». nfniang@lequotidien.sn