Le processus du retrait des Eléments français au Sénégal est lancé. Hier, les installations et logements des quartiers Maréchal et Saint-Exupéry ont été remis à la disposition de la partie sénégalaise. L’information a été donnée par l’ambassade de France au Sénégal à travers un communiqué.Par Dieynaba KANE – 

Une première étape a été franchie dans le processus de retrait des Eléments français au Sénégal. Dans un communiqué, l’ambassade de France au Sénégal a informé hier que «conformément à la décision de la commission conjointe du 28 février 2025, dans le respect de la procédure établie dans le traité instituant un partenariat en matière de coopération militaire entre la République française et la République du Sénégal du 18 avril 2012, la partie française a remis à la disposition de la partie sénégalaise les installations et logements des quartiers Maréchal et Saint-Exupéry, ce vendredi 7 mars 2025».

Dans le document, il est précisé que «situés à proximité du parc de Hann, ces quartiers étaient prêts à être restitués depuis l’été 2024». En outre, la chancellerie française annonce que «les autres emprises seront restituées selon le calendrier conjointement agréé». Sur Rfi.fr, il est précisé que «appelées quartiers Maréchal et Saint-Exupéry, les deux emprises militaires, un ensemble d’habitations et de hangars jouxtant le parc de Hann non loin du port de Dakar, sont donc devenues officiellement sénégalaises». Dans le même article, il est souligné qu’il n’y a pas eu «de cérémonie, mais une signature de procès-verbal venue marquer le passage de ces deux anciennes bases militaires françaises sous drapeau sénégalais». Il faut noter que «le retrait complet des Eléments français au Sénégal» se fera «d’ici à la fin du mois de septembre environ». La même source fait savoir qu’aucun «calendrier n’a été arrêté pour la rétrocession de trois autres bases militaires françaises, l’une au port, l’autre au cœur du quartier central de Ouakam, où résident encore des familles de militaires français, et la troisième, base d’écoutes maritime, située aux portes de Dakar à Rufisque». Rfi fait également remarquer que «si leur passage sous drapeau sénégalais est acté, une deuxième réunion de la commission mixte franco-sénégalaise, créée pour organiser les modalités de départ des troupes françaises, doit décider, dans les prochains jours, du tempo des prochaines remises». De son côté, l’ambassade de France au Sénégal soutient dans son communiqué que «la commission a examiné le calendrier et les modalités de remise à disposition du Sénégal des différentes emprises utilisées par les Eléments français au Sénégal». De ce fait, déclare-t-elle, «la commission a également lancé les travaux de rénovation du partenariat bilatéral de défense et de sécurité» et «elle est appelée à se réunir régulièrement au cours des prochains mois».

Par ailleurs, dans son article, Rfi.fr relève qu’il «reste enfin la question du Falcon 50, cet avion de l’Armée française garé à l’aéroport de Dakar». Et de s’interroger : «Restera-t-il pour continuer à assurer une mission de surveillance de la pêche et des trafics de drogue, entre autres, comme le souhaiterait Paris, ou repartira-t-il en France ?» D’après le média français, «la question n’a pas encore été tranchée, selon plusieurs sources».
dkane@lequotidien.sn