Retirés de la rue entre 2016 et 2023 : Les enfants vont retourner en famille

Les enfants retirés de la rue entre 2016 et 2023 seront prochainement renvoyés dans leur pays d’origine ou au sein de leur famille, a réaffirmé la directrice de la Promotion des droits et de la protection des enfants au ministère des Solidarités et de la famille, Fatou Ba Gaye. «Après le retrait des enfants de la rue, il est programmé le retour de ces derniers dans leur pays d’origine ou bien dans leur maison familiale», a-t-elle déclaré à des journalistes lundi, en marge de l’atelier de restitution des opérations de retrait et de réinsertion des enfants en situation de rue de 2016 à 2023. Cet atelier, prévu pour deux jours, vise à «faire le bilan des opérations de retrait et de réinsertion socio-économique des enfants de la rue de 2016 à 2023», exécutées dans le cadre du deuxième plan d’actions de la Stratégie nationale de protection des enfants, selon Mme Gaye.
Salimata Sall, représentante des enfants à cet atelier, a rappelé que ces derniers se retrouvent dans la rue non pas par choix, mais du fait de problèmes générés par la pauvreté la plupart du temps. Elle a aussi évoqué certaines «contraintes» conduisant les enfants à vivre dans la rue, des problèmes familiaux également et un encadrement insuffisant à l’école, étant entendu que la majeure partie des enfants trouvés dans la rue sont des «talibés». Elle considère donc la réinsertion en famille ou au sein de la communauté comme une victoire non seulement pour les enfants, mais aussi pour toute la Nation.
En conséquence, les opérations de retrait des enfants de la rue «ne doivent pas être perçues comme des actions ponctuelles, mais comme une responsabilité collective et durable», estime Salimata Sall à l’Aps. «La dignité de notre société se mesure à la manière dont elle protège ses enfants et les plus vulnérables», a-t-elle fait valoir, avant d’inviter l’ensemble des acteurs à suivre cet engagement, c’est-à-dire faire en sorte que les enfants ne puissent plus se retrouver «réfugiés dans la rue, mais plutôt dans la chaleur d’une famille».