Du 18 au 25 novembre prochain à Majorque se tiendra la réunion internationale sur la pêche. D’après un communiqué de cinq Ong de défense de l’environnement, cette rencontre sera aussi une opportunité d’examiner la proposition du Sénégal qui vise à protéger les requins-taupes bleus, victimes de la surpêche et qui se retrouvent en situation de vulnérabilité.

Les défenseurs de l’environnement veulent sauver les requins-taupes bleus qui sont en passe «d’extinction» et «contribuer» à «éviter» le finning, c’est-à-dire le prélèvement des ailerons d’un requin et le rejet de sa carcasse à la mer. En ce sens, une réunion internationale sur la pêche va se tenir du 18 au 25 novembre à Majorque, en Espagne, la réunion de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (Cicta). D’après le communiqué, la Cicta va examiner la proposition du Sénégal qui interdirait la rétention à bord des requins-taupes bleus, victimes d’une surpêche. La même source précise que la deuxième dont le Sénégal partage avec 21 autres parties de la Cicta consisterait à imposer à ce que tous les requins débarqués aient les nageoires encore attachées au reste de la carcasse afin de contrôler plus facilement l’interdiction du finning. «La meilleure chance de rétablissement des populations de requin-taupe bleu dans l’Atlantique est l’interdiction de la rétention et de la vente du requin-taupe bleu par les pêcheurs de la région. C’était l’avis des scientifiques de la Cicta. La proposition du Sénégal suit exactement cette recommandation. C’est une très bonne proposition qui montre le leadership continu du Sénégal concernant la conservation des requins en Afrique et dans l’océan Atlantique», déclare Gran­tly Galland, expert international des pêches pour The Pew Charitable Trusts. «Nous félicitons le Sénégal pour son leadership indéfectible sur les questions de conservation internationale des requins et, plus particulièrement, pour sa proposition essentielle d’interdire la capture des requins-taupes bleus, comme le recommandent les scientifiques», renchérit Ali Hood, directrice de la Conser­vation pour le Shark Trust.
Parmi les 53 parties à la Cicta, le Maroc est le deuxième pays qui débarque le plus de requins-taupes bleus de l’Atlantique nord alors que cette population est épuisée. La Commission sous-régionale des pêches, basée au Sénégal, encourage ses autres Etats membres comme le Cap Vert, la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Mauritanie et la Sierra Leone à défendre la proposition introduite par le Sénégal d’interdire tout débarquement de requins-taupes bleus. Le Liberia a déjà apporté son soutien à cette proposition, précise le communiqué.
Il faut rappeler que le Bénin, le Burkina Faso, le Cap-Vert, la Côte d’Ivoire, l’Egypte, le Gabon, la Gambie, le Liberia, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, le Soudan, le Tchad et le Togo ont été co-auteurs d’une proposition, adoptée en août, d’inscrire les requins-taupes bleus (et les petits requins-taupes) à l’Annexe II de la Convention sur le Commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites) en août.