Pour non-respect du calendrier électoral, le F24 demande à la Cedeao de sanctionner le Sénégal, comme elle l’a fait pour le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Mamadou Mbodj et ses camarades affirment que si le Président Macky Sall n’organise pas d’élection jusqu’au 3 avril, «on va mettre en place un gouvernement parallèle».Par Malick GAYE –

Des sanctions contre le Sénégal ! C’est ce que souhaite le F

Mamadou Mbodj, coordonnateur du F-24

24. Ainsi, la plateforme a appelé la Cedeao à adopter le même régime de sanctions infligé au Burkina Faso, au Niger et au Mali. Hier, lors d’une conférence de presse, Mamadou Mbodj, le coordonnateur du F24, a expliqué que le Président Macky Sall s’est arrogé une prolongation de mandat en demandant à l’Assemblée nationale de modifier l’article 31 de la Constitution. Pour lui, le 3 avril prochain, Macky Sall ne sera plus le président de la République du Sénégal. Et pour le lui signifier, le F24 compte organiser une série de manifestations sur l’étendue du territoire national. «On va organiser des manifestations de manière périodique», a-t-il affirmé. Dans la même logique, le député Yewwi askan wi, Guy Marius Sagna, a détaillé ce que l’opposition va faire à partir du 3 avril. «Macky Sall, quand il a dirigé la Cedeao, il a imposé des élections aux pays en guerre. Il n’y a pas de guerre, ni de menace de partition. On veut aller à une élection. Le Sénégal ira à la Présidentielle le 25 février. «Si Wade touche à la Constitution, il sera délogé du Palais», avait-il déclaré en 2012. S’il n’organise pas d’élection, le 3 avril, il sera délogé du Palais. On va mettre en place un gouvernement parallèle, s’il refuse de quitter le pouvoir», a détaillé le député Sagna. Pour Guy Marius, «Macky Sall est l’ennemi de la Constitution, si on le laisse faire, on se dirige vers un coup d’Etat militaire. On a l’impression que son candidat est un Général».

Répondant aux personnes qui disent que le report a été demandé par des opposants, Bougane Guèye Dany s’est insurgé contre leur accusation. «Macky Sall n’a pas besoin de diviser l’opposition. Nous-mêmes nous le faisons. Soyons sérieux et unis. Il faut lui montrer que la situation dépasse la classe politique. Il doit respecter le calendrier électoral», soutient le candidat recalé.
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