Les chercheurs affiliés au Syndicat autonome de la recherche agricole et agroalimentaire (Saraa) devront prendre leur mal en patience. Sur les 4 points de revendications soulevés l’année dernière, seuls 3 sont satisfaits. Le plus important, à savoir la grille salariale, reste en suspens. Une situation qu’ils veulent changer. Le ministre de l’Environnement et de la transition écologique a entendu la doléance et a pris bonne note. Par Malick GAYE –

C’était une doléance qui a été portée par le Syndicat autonome de la recherche agricole et agroalimentaire (Saraa). Après une année, elle est en partie satisfaite. En effet, il y a une année de cela, les chercheurs avaient mis à profit le Conseil scientifique et technique de l’Institut sénégalais de recherche agricole pour manifester contre «l’érosion de la ressource humaine de l’Isra» comme l’a rappelé hier Dr Tamis Mbaye, lors de la cérémonie d’ouverture du Conseil scientifique. Sur les 4 revendications, 3 ont été satisfaites. Il ne reste que la grille salariale. Une doléance que le ministre de l’Environnement et de la transition écologique a entendue. Sans pour autant s’avancer, Daouda Ngom a «pris bonne note» de la revendication. Faut-il le rappeler, le Conseil scientifique de l’année dernière a été marqué par le port du brassard rouge des syndicalistes. Les chercheurs affiliés au Syndicat autonome de la recherche agricole et agroalimentaire (Saraa) avaient tenu un rassemblement pour  réclamer la signature de quatre décrets dont l’un porte sur l’organisation et le fonctionnement de l’Institut sénégalais de recherche agricole, l’autre sur le règlement d’établissement. Les deux autres portent sur l’encadrement du statut du chercheur et la modification de la grille salariale des travailleurs de l’institut. Seule la dernière revendication n’a pas encore eu de solution.

Par ailleurs, le Conseil scientifique s’est attelé comme à l’accoutumée à présenter le bilan des activités de l’année écoulée avant de s’ouvrir aux perspectives. A cet effet, l’Ecole nationale supérieure d’agriculture, les universités de Saint-Louis et de Ziguinchor ont adhéré au Pôle pastoralisme et zones sèches (Ppzs). Désor­mais, en plus du master en Agroforesterie et écologie de l’Ucad, il existe un master en Pastoralisme et développement. En 2024, le Ppzs compte 42 chercheurs et enseignants-chercheurs, et 15 doctorants. Il construit son programme autour de 3 axes. Il s’agit de l’environnement et des écosystèmes pastoraux, de la gouvernance et des dynamiques, et des productions et filières animales. Le Ppzs a deux thèmes transversaux qui sont la mobilité pastorale et les enjeux sociaux contemporains. Le Ppzs peut concevoir des programmes de développement durable qui intègrent la gestion des ressources naturelles et la résilience climatique. C’est un outil d’aide à la prise de décision pour les autorités.
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