En promettant d’injecter très prochainement une enveloppe de 2 milliards de francs Cfa dans la filière sel qui rencontre actuellement beaucoup de difficultés, la Délégation générale à l’entreprenariat rapide pour les jeunes et les femmes (Der) fait renaître l’espoir chez bon nombre de producteurs de sel du Sine-Saloum.

La production de sel, l’une des principales activités pratiquées dans la région naturelle du Sine-Saloum, va prochainement connaître une nouvelle dynamique grâce à l’acquisition par la Délégation générale à l’entreprenariat rapide pour les jeunes et les femmes (Der), auprès de la Banque africaine de développement (Bad), d’un financement de 2 milliards de francs Cfa destiné à la revitalisation de cette filière confrontée aujourd’hui à un problème de débouchés. L’annonce de cette nouvelle qui ne manquera pas de raviver l’espoir des producteurs a été faite jeudi dernier, dans la capitale du Sine, par le patron de la Der. C’était à l’occasion d’un Comité régional de développement (Crd) consacré au bilan d’étape de ladite structure dans la région de Fatick pour l’année 2018 et à la nouvelle plateforme de dépôt et des financements des activités en 2019. «Nous avons sécurisé avec la Bad un financement de 2 milliards de francs Cfa pour revitaliser la filière sel, augmenter la production pour la consommation locale, mais aussi pour l’exportation vers le Mali et le Burkina Faso», a informé Papa Amadou Sarr.
Selon lui, revitaliser cette filière consiste à financer les coopératives, la production, la transformation et éventuellement la mise en place d’une unité industrielle de production dans la région naturelle du Sine-Saloum. Toutefois, a précisé M. Sarr, le lieu d’implantation exact de cette unité industrielle de transformation, dont le projet va démarrer dès le 1er octobre 2019, n’est pas encore identifié entre les régions de Fatick et de Kaolack.
Par ailleurs, le délégué général de la Der a tiré un bilan qu’il estime satisfaisant par rapport aux financements alloués en 2018 à des acteurs économiques de la région de Fatick. «Nous avons pu, dans la région de Fatick, financer en moins de huit mois un montant de pas moins d’un milliard 100 millions de francs Cfa», s’est-il réjoui. Avant de rappeler qu’initialement, l’enveloppe prévue pour la région de Fatick était de l’ordre de 778 millions de francs Cfa avant de passer à un milliard 100 millions. Dans la foulée, Papa Amadou Sarr a indiqué que la région de Fatick est le 4e meilleur élève en termes de remboursement des prêts, avec un taux de 35% contre une moyenne nationale de 60%. Un taux qui, espère-t-il, pourrait croître davantage d’ici décembre, grâce au travail de sensibilisation, d’information et de communication de proximité qu’ils sont en train de mener sur le terrain pour amener les jeunes à payer leurs crédits. «Si le taux de remboursement augmente, on peut facilement injecter 2 à 3 milliards dans la région de Fatick en 2019-2020. On veut créer une certaine émulation entre les régions et celles qui seront les plus performantes en termes de remboursement recevront plus de financements», a-t-il fait savoir avec un brin d’optimisme.