Le département de la Fonction publique a procédé à sa revue annuelle conjointe. Un exercice d’évaluation des programmes et projets. Des avancées sont notées dans les procédures de dématérialisation qui se poursuit. Mais d’énormes efforts devront être fournis pour bannir les lenteurs administratives, alléger la charge des agents de la Fonction publique et maitriser les effectifs. Des obstacles qui constituent un sérieux problème pour la modernisation de la Fonction publique.
L’un des programmes phare du ministère de la Fonction publique a été la dématérialisation des démarches administratives. Une réponse aux multiples revendications des organisations syndicales qui se plaignent des lenteurs administratives. Une question qui a occupé les débats de la revue annuelle conjointe, un exercice consistant à passer en revue les différentes actions inscrites au ministère de la Fonction publique. Sur ce point, même si des avancées ont été notées, d’après Mamadou Camara Fall, directeur de cabinet du ministre de la Fonction publique, du renouveau et de la rationalisation des effectifs, il faut noter, à en croire Madogal Thioune, Cep, que «l’absence de système performant et des procédures de dématérialisation allégées, la gestion des carrières de 128 062 agents continuent de mobiliser un nombre important d’agents préposés à des tâches routinières».
Autres insuffisances notées, la gestion statutaire des agents de la Fonction publique mais aussi les lourdeurs en matière de procédure de gestion des carrières des agents de l’Etat qui se «traduisent par des délais anormalement longs avec l’intervention des nombreux acteurs». Des lenteurs décriées de partout. Mamadou Camara Fall s’en défend : «On nous fait un mauvais procès. Quand on parle de lenteurs, c’est comme si tout était circonscrit au département de la Fonction publique alors qu’il s’agit d’un processus. Un acte s’il est préparé à la Direction générale de la Fonction publique, est soumis à un certain nombre de vérifications. Il y a d’autres services extérieurs qui interviennent, notamment la Cellule de contrôle de la masse salariale, la Direction de la programmation budgétaire et celle du contrôle financier avant signature», relève-t-il. Malgré tout, le directeur de Cabinet se réjouit des efforts fournis notamment plusieurs actes signés récemment avec le concours de l’Adie (Agence de l’informatique de l’Etat). A ces problèmes, il faut y ajouter la maîtrise des effectifs qui constitue également une contrainte «sérieuse», souligne M. Thioune, qui estime que cela doit être réglé au cours des prochaines années.
La représentante des Nations Unies, venue assister à cet atelier, n’a pas manqué de jeter un regard critique sur le document. Elle a regretté l’absence d’enquêtes sur le taux de satisfaction du service public dans le rapport. Cette enquête, indique-t-elle, permettrait de mesurer le niveau de satisfaction des citoyens de la qualité du service public.
La revue annuelle conjointe est un exercice qui permet aux départements ministériels de jeter un coup d’œil sur les réalisations de leurs départements, conformément à la politique sectorielle et aux objectifs assignés.
Le président du Comité de préparation des revues s’est félicité de cette rencontre. Il estime que la revue permet au gouvernement de promouvoir le suivi-évaluation et la gestion axée sur les résultats. Il dit vouloir faire 100% de revues dans tous les ministères, cette année.
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