Le ministère de l’Economie, du plan et de la coopération a présenté hier la Revue annuelle conjointe sur la mise en œuvre des politiques et sociales (Rac) 2019 lors d’un atelier de validation technique de ladite Revue. Le document fait état de progrès notés dans les secteurs-clés de l’économie sénégalaise.

Des progrès sont notés dans les secteurs-clés de l’économie sénégalaise. C’est ce qui est ressorti des travaux de l’atelier de validation technique de la Revue annuelle conjointe sur la mise en œuvre des politiques sociales (Rac) 2019.
Ministre de l’Economie, du plan et de la coopération, Amadou Hott, estime que la présente Revue annuelle conjointe porte sur l’année 2018 qui marque la fin de la mise en œuvre de la première phase du Plan Sénégal émergent (Pse) 2014-2018 et l’adoption de la deuxième phase qui s’étend sur l’intervalle 2019-2023. Il informe dans la foulée que les ressources mobilisées dans la période 2014-2018 ont été essentiellement affectées aux secteurs porteurs de croissance mais également créateurs d’emplois, notamment l’agriculture, l’énergie, les infrastructures, l’habitat et le tourisme. «Le développement du capital humain, la sauvegarde de l’environnement, l’autonomisation économique des femmes, la lutte contre les inégalités, la gouvernance et le renforcement de la sécurité des personnes et des biens ont été également pris en compte dans l’allocation des ressources», affirme le ministre en présence des partenaires techniques et financiers, des associations de la Société civile, de l’Union des élus locaux entre autres.
Les investissements ont permis, d’après M. Hott, d’atteindre des résultats probants pour asseoir les fondements de l’émergence. Sur le plan macroéconomique, Amadou Hott remarque que l’économie sénégalaise s’installe progressivement sur une trajectoire de fortes croissances et durables conjuguées avec une maîtrise du déficit budgétaire et un faible niveau d’inflation. A l’en croire, depuis 2014, la productivité agricole s’est considérablement renforcée à la faveur des politiques mises en œuvre. Ainsi, «la productivité céréalière constituée principalement de cinq filières (mil, riz, maïs, sorgho, fonio) a plus que doublé sur la période 2014-2018, passant de 1 251 248 tonnes en 2014 à 2 838 938 tonnes en 2018». Cela, «avec une hausse de près de 13% du budget du ministère de l’Agriculture et de l’équipement rural enregistrée sur la période 2014-2018 qui se situe à 195, 508 milliards de francs Cfa en 2018. C’est une hausse de 50% par rapport à 2017. La valeur ajoutée qui était de 780,4 milliards en 2014 a enregistré une progression de 9,16% entre 2016 et 2017, pour se situer à 1 189, 9 milliards de francs Cfa en 2018», note la Revue annuelle conjointe (Rac) 2019.
Un autre secteur auquel s’est intéressée la Revue est la pêche dont «le budget qui lui est alloué a plus que triplé entre 2014 et 2018 et s’établit à 41,651 milliards de francs Cfa en 2018, évoluant ainsi de 12,9% par rapport à 2017. Sur la période 2014-2018, le sous-secteur de la pêche occupe le premier rang des recettes d’exportation du pays avec une valeur annuelle moyenne 213 milliards de francs Cfa», détaille le document. Qui ajoute que sur l’intervalle, le nombre d’emplois du segment de la transformation a connu une évolution de 22,3%.
Par ailleurs, le document note que la priorité accordée à l’éducation et la formation par le gouvernement se traduit par un fort investissement budgétaire passant de 23,3% en 2017 à 24,4% du budget en 2018. De plus, selon la Rac, la part de l’éducation dans les dépenses publiques n’a cessé de croître passant de 585,33 milliards en 2014 à 698,213 milliards de francs Cfa en 2018, faisant ainsi de ce secteur le premier poste de dépenses publiques du Sénégal.
Concernant la santé, «le budget affecté au secteur a connu une progression passant de 127,095 mille milliards en 2014 à 169,522 milliards de francs Cfa, soit une hausse de 33,35%. Par conséquent, de nombreux indicateurs de santé se sont améliorés, rythme de progression relativement satisfaisant», lit-on dans la Revue annuelle conjointe présentée par le ministère de l’Economie, du plan et de la coopération.
Pour ce qui concerne le ministère de l’Environnement et du développement durable, la Revue avance que «les résultats enregistrés dans les secteurs stratégiques durant la mise en œuvre du plan Sénégal émergent témoignent des efforts consentis pour atteindre les objectifs fixés dans la Lettre de politique du secteur de l’environnement et du développement durable (Lpsedd 2016-2020)». Elle montre également que la contribution de l’environnement au Produit intérieur brut (Pib) a été évaluée à 1,9% en 2012 avant de rappeler enfin que le budget alloué au ministère de l’Environ­nement et du développement durable en 2018 se chiffre à 21 573 882 060 milliards contre 23 222 477 020 francs Cfa en 2017, soit une baisse de 7% en valeur relative.