Fermeté, c’est la mine qui se dégage chez Kilifeu, Bentaleb Sow, Daouda Guèye et Fadel Barro. Quelques minutes après la libération de ses 15 activistes, le Collectif Noo lank a fait face à la presse et refuse de «se faire divertir par le pouvoir en place». L’hymne national chanté en chœur, Daouda Guèye, d’un ton guerrier, annonce la poursuite de l’agenda de la plateforme contre la hausse du prix de l’électricité. «Comme ils ne veulent plus de flyers, dès mercredi (demain), Noo lank va lancer son programme Flyers fepp», a-t-il lancé. En clair, il s’agit d’une campagne de visite de proximité au cours de laquelle des flyers seront distribués pour mettre à nu les «explications fallacieuses» du gouvernement sur la hausse du prix de l’électricité. Pour Fadel Barro et ses camarades, c’est la réponse à l’interpellation, samedi dernier, de Fou Malade, Thiat, Aliou Sané et autres, finalement libérés hier après 2 jours au Commissariat central. Arrêtés au niveau du Rond-point Sahm, ces activistes étaient en train de distribuer des flyers pour sensibiliser les populations. «Nous allons investir la rue et les différentes artères de Dakar pour aller échanger avec les populations sur cette décision injuste et injustifiée de hausse du prix de l’électricité», a déclaré Daouda Guèye.
En outre, le collectif citoyen annonce une plainte contre des policiers pour actes de violence sur Thiat et Cie. «On dénonce l’instrumentalisation de la police. Si on n’y prend garde, demain si un citoyen veut aller faire ses besoins aux toilettes, il devra demander l’autorisation de la police. Nos avocats sont en train de préparer une plainte contre ces policiers qui maltraitent d’honnêtes citoyens alors qu’ils sont censés les protéger. On va saisir la Chambre d’accusation», a fait savoir Fadel Barro.