Agée de 22 ans, Mama Diop veut faire du vol son métier. A plusieurs reprises, elle a fait l’objet de condamnation pour les mêmes motifs. Comparaissant hier pour «vol commis la nuit», le Parquet a demandé de la garder dans les liens de la prévention pour 1 an ferme. Le verdict sera rendu le 4 juillet prochain.
L’habitude est une seconde nature, dit-on. Ce n’est pas Mama Diop qui dira le contraire. Habituée à voler depuis sa prime enfance, elle a du mal à s’en départir. Même au cours d’une soirée dansante, ses mains la démangent. Hier, elle comparaissait pour la troisième fois pour «vol commis la nuit». Une première fois, alors qu’elle était mineure, elle avait fait l’objet d’une condamnation d’un an de prison ferme pour vol. En 2017, elle est retournée en prison pour «défaut de carnet sanitaire et vol de bijoux». Pour ces faits, elle avait pris un an de prison ferme qu’elle n’avait pas purgé. En fait, elle avait bénéficié d’une grâce présidentielle après six mois de prison.
Le jour des faits, elle était à une soirée dansante avec ses amies. Mais une fois au dancing, Mama Diop n’a pas résisté au charme que reflétait la perruque arborée par la dame Aïda Dieng.
C’est ainsi qu’elle a chipé cet objet de force avant de la transmettre à ses commères qui se sont fondues dans la nuit. Malheureusement, la voleuse a été rattrapée par sa victime, aidée en cela par la police qui faisait une ronde.
Poursuivie pour «vol commis la nuit», elle a reconnu les faits et avoué avoir remis la perruque à ses amies Thiat et Kya. Devant la barre du Tribunal d’instance de Dakar, la prévenue qui se fait passer pour une coiffeuse a tenté de nier les faits avant de revenir sur ses aveux. Elle précise qu’elle a été arrêtée par le vigile de la boîte et non par la victime. Elle a été coupée net par le procureur qui l’a traitée de voleuse et de prostituée.
Selon la plaignante Aïda Dieng, c’est bien Mama Diop qui a enlevé sa perruque de cheveux naturels qu’elle a remise à ses copines. Mais si elle ne s’est pas aventurée à aller la récupérer, c’est parce que ces dernières étaient armées de couteaux. En guise de réparation, la partie civile a réclamé 350 mille francs.
En prenant ses réquisitions, le Parquet lui a invité à se ressaisir. «Repentissez-vous ! Vous êtes appelée à être mère», lui conseille-t-il. Estimant qu’elle n’a pas de vergogne malgré les multiples condamnations dont elle a fait l’objet, il a requis à son encontre 1 an ferme. L’affaire sera vidée le 4 juillet.
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