Lors d’une réunion interministérielle tenue avant-hier, mardi, il a été question de la sécurité alimentaire en zone rurale et de la gestion de la crue des fleuves Sénégal et Gambie. Au terme de cette rencontre, des mesures ont été prises pour faire face à ces situations.Par Dieynaba KANE –
Une réunion interministérielle sur la sécurité alimentaire en zone rurale et la gestion des impacts de la crue des fleuves Sénégal et Gambie a été tenue mardi dernier. S’agissant de la sécurité alimentaire, le gouvernement, conscient du «risque d’insécurité alimentaire dans certaines zones qui demande une mise en œuvre diligente de mesures de mitigation ou de prévention», a engagé le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, en rapport avec le ministre de l’Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’élevage, à «procéder, au plus tard le 30 septembre 2024, au recensement exhaustif des agriculteurs et éleveurs exposés à des risques d’insécurité alimentaire dans certains départements du Nord du pays, notamment Podor, Louga et Linguère, de l’Ouest, à savoir Tivaouane, du Centre-Ouest, c’est-à-dire Diourbel et Bambey, et de l’Est, à Kidira plus précisément». Il a été également demandé au ministre de l’Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’élevage, «de procéder, d’ici la fin de cette semaine, à une seconde distribution de semences à cycle court au niveau desdits départements pour minimiser les impacts sur les revenus des paysans concernés par les pauses pluviométriques et autres aléas climatiques sur les cultures». En outre, en rapport avec son collègue des Finances et du budget, il est chargé de «diligenter, en procédure d’urgence, l’acquisition de produits phytosanitaires suffisants pour assurer la protection permanente des cultures, devenues plus vulnérables à la suite des longues pauses pluviométriques». Dans la même dynamique, instruction a été donnée au ministre de l’Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’élevage pour «élaborer et enclencher, dans les délais requis, le mécanisme de sauvegarde du bétail en vue de faciliter, aux éleveurs des régions impactées, l’accès à l’aliment de bétail pour faire face au déficit fourrager dans les zones affectées».
Toujours concernant la sécurité alimentaire, il est souligné que la ministre de la Famille et des solidarités, à travers le Commissariat à la sécurité alimentaire et à la résilience, et le Fonds de solidarité nationale, prendra les dispositions utiles, en rapport avec le ministre des Finances et du budget, pour l’assistance à déployer au profit des populations en situation d’insécurité alimentaire, avec un accent particulier sur la cible que constituent les jeunes enfants. Dans la même veine, le Secrétariat exécutif du Conseil national à la sécurité alimentaire, en rapport avec la ministre de la Famille et des solidarités, devra procéder à «l’évaluation, au moyen du cadre harmonisé de novembre 2024, de la situation de la sécurité alimentaire à l’échelle nationale».
L’objectif, selon les autorités, c’est «d’identifier les populations à risque d’insécurité alimentaire et de proposer un plan de riposte à l’échelle nationale». Il est indiqué que «cette évaluation devra également être faite au titre du Cadre harmonisé de mars 2025 pour la préparation de la soudure».
S’agissant toujours des mesures préventives, le ministre de la Santé et de l’action sociale, en rapport avec le Conseil national de développement de la nutrition, est chargé d’accroître «la surveillance de la malnutrition au niveau des zones à risque d’insécurité alimentaire, à la lumière des politiques et normes de l’alimentation et de la nutrition». Pour ce qui est de «l’enveloppe financière nécessaire à la mise en œuvre des actions de riposte à court terme», le gouvernement informe qu’elle «devra être évaluée et transmise au Premier ministre au plus tard le 23 septembre 2024». Et de préciser : «Dans ce cadre, des réaménagements budgétaires devront être priorisés.»
Lors de cette réunion, le ministre des Finances et du budget, en rapport avec le ministre de l’Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’élevage, a été également invité à «renforcer le dispositif d’assurance agricole au profit des agriculteurs et éleveurs pour leur permettre de mieux faire face aux aléas climatiques». Il lui est demandé de «prendre les dispositions en vue de la restauration du fonds de calamité pour créer les conditions de riposte rapide en cas de besoin».
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