L’Institut sénégalais de recherche agricole (Isra) a reçu la semaine dernière, dans le cadre du renforcement de sa station située à Séfa (Sédhiou), des équipements agricoles d’une valeur totale de 358 millions 47 mille 400 francs. Fruit d’une convention avec l’unité de gestion du Projet de développement de la chaîne de valeur riz (Pdcvr), le lot d’équipements se décompose en 3 tracteurs équipés de charrue offset, 20 motofaucheuses, 2 mini-moissonneuses et 30 motoculteurs avec niveleuse.
L’Isra, dans le cadre de la convention, va, entre autres, s’atteler à la fourniture de semences de pré-base, l’accompagnement des multiplicateurs dans la production de semences de base. «Par rapport à ce projet et à l’aspect augmentation du capital semencier, nous avons quatre composantes. Et la première va dans le sens d’augmenter la production et la productivité. Donc c’est dans ce sens-là que l‘Isra intervient dans cette composante numéro un pour la production de semences de pré-base», a insisté lors de la cérémonie de réception à Diamniadio, Dr Momar Talla Seck, Directeur général de l’Isra. «Avec l’utilisation de ce matériel et la réhabilitation du centre de Séfa, au niveau de Sédhiou, nous pensons, avec l’expertise au niveau de l’institut et l’accompagnement de ce matériel agricole, que nous parviendrons à augmenter la production de semences de pré-base des différentes variétés et, mieux, atteindre les quantités suffisantes de semences certifiées», a poursuivi le Dg de l’Isra.
Le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural (Maer), qui a présidé la rencontre, s’est félicité de la convention scellée entre l’Isra et le Pdcvr. «Cette remise de tracteurs, de moissonneuses, de motofaucheuses va permettre à l’Isra de faire un bond qualitatif dans le cadre de la mise en œuvre de son programme», a noté Pr Moussa Baldé tout en remerciant la Banque islamique de développement (Bid) qui a assuré le financement du projet. Pr Baldé a aussi insisté sur l’importance de la recherche sur la qualité des rendements agricoles. «Dans un contexte de changement climatique, la recherche est le rempart unique quasiment pour la production. Si on veut avoir une production durable, il nous faut une recherche de qualité qui nous permettra de nous adapter, c’est dans ce cadre que l’Isra met par exemple en œuvre une stratégie pour avoir de nouvelles variétés pour lutter contre la salinisation, pour avoir des variétés à cycles assez courts», a-t-il dit.
Par Alioune Badara NDIAYE (Correspondant) – abndiaye@lequotidien.sn
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