La bataille pour l’atteinte des objectifs d’autosuffisance en riz dans la vallée du fleuve Sénégal va se renforcer dans les prochaines semaines. L’opérateur Afri Partners Sénégal, qui a contracté avec l’Etat du Sénégal, va investir dans les commune de Dodel et Démette pour la production de 115 000 tonnes de riz par an. Le projet de 10 000 hectares dont la production sera exclusivement vendue au niveau local a fait l’objet d’un forum d’information et de sensibilisation le samedi à Dodel.
Ce sont des populations fortement mobilisées autour des autorités administratives, coutumières et locales des deux communes de Dodel et Démette qui ont pris part au grand forum tenu le samedi dernier, et qui avait également pour but, selon les organisateurs, de témoigner et de démontrer la totale adhésion des populations des deux communes «qui accueillent favorablement le projet» au moment où il se dit que celui-ci est contesté par une partie de la population.
Tel que présenté, le projet rizicole d’Afri Partners, doté d’un investissement de 100 millions de dollars Us, équivalent à un peu plus de 50 milliards de francs Cfa, va largement contribuer à l’atteinte des objectifs d’autosuffisance en riz au Sénégal. Il s’inscrit en effet, selon les explications fournies par l’opérateur et les bénéficiaires, dans le cadre du Plan Sénégal Emergent (Pse) et va contribuer à la réalisation des objectifs du Programme de relance et d’accélération de la cadence de l’agriculture au Sénégal (Pracas), par la création de valeur localement ajoutée.
Porté par la filiale Afri Rice, le projet qui bénéficie d’une superficie à exploiter de 10 000 hectares, dont 8 000 dans la commune de Dodel et 2 000 dans celle de Démette, a pour objectif la production et la transformation de riz destiné exclusivement au marché local, avec comme leviers la production d’un riz de qualité, le développement d’une marque avec un label local et l’amélioration des rendements de production.
Dans le cadrage présenté aux populations, il est affirmé qu’il s’agira, dans le cadre de ce projet, le plus grand jamais réalisé dans la zone, pour l’opérateur de d’assurer la réalisation d’aménagements hydro-agricoles sur une superficie globale de 10 000 ha, la production de 115 000 tonnes de riz paddy en double culture annuelle, l’installation d’une capacité de stockage 65 000 tonnes, l’installation d’une unité de transformation d’une capacité annuelle de 125 000 tonnes de riz paddy par an et la commercialisation de 75 000 tonnes de riz blanc de qualité sur le marché sénégalais. Par ailleurs, l’entreprise s’est engagée par un protocole d’accord signé avec les maires des communes concernées, à aménager des parcelles villageoises d’une superficie de 2 000 hectares, à assister techniquement les villageois et à mettre en place des contrats de culture garantissant un meilleur rendement et un meilleur débouché par l’achat des productions des villageois.
Ces différents engagements seront renforcés par un soutien aux dynamiques locales de développement, car les populations vont bénéficier de l’impact financier de l’investissement de 50 milliards de F Cfa, avec notamment la création d’un millier emplois directs et indirects au profit prioritairement des communes qui accueillent le projet à côté d’autres initiatives qui seront menées dans le cadre de la politique de Responsabilité sociétale et environnementale de l’entreprise (Rse) dont un soutien financier aux communes pour leur développement, à hauteur de 2 milliards F Cfa. En outre, le projet s’est engagé à garantir les parcours de bétail et à soutenir au mieux les éleveurs, notamment par des mesures visant à la mise à disposition de certains «sous-produits» de l’usinage du riz pour l’alimentation du bétail.
Toutes ces initiatives ont été saluées à leur juste valeur par les maires des communes de Dodel et Démette et par les différents intervenants qui ont tous à l’unanimité, magnifié l’ampleur et les avantages de ce projet qui est le premier de cette envergure implanté dans la zone où l’Etat a consenti ces dernières années, d’énormes efforts pour son désenclavement en vue de sa valorisation.
cndiongue@lequotidien.sn
Mr Diongue vous n’avez donné que la moitié des faits. Une grande majorité de population locale est contre ce bradage des terres. Personne ne se demande comment les autorités locales ont signé ces accords alors que la population spoliée était contre. Quid des questions environnementales, de la durée du bail. Les milliards promis figurent ils sur un document? Les propriétaires des terres ont il donné leur accord a ce deal? Pourquoi vous journalistes etes vous incapables de voir la « BIG PICTURE »: la spoliation le vol des terres en Afrique, continent qui n’arrive même pas a se nourrir lui même alors que 41% ont moins de 15 ans. Ceci est un crime.