Le  retrait de 25 t de produits impropres à la consommation de circuits de vente du département de Rufisque montre les risques auxquels sont exposées les populations. Le Service d’hygiène sonne l’alerte. Par Alioune Badara NDIAYE –

Les produits alimentaires impropres à la consommation inondent les points de vente dans le département de Rufisque. En seulement quatre mois, 25 tonnes de ces produits dangereux ont été saisies par la sous-brigade d’hygiène de Rufisque, qui a procédé samedi à la destruction de cette importante quantité. Occasion pour l’Adjudant Daouda Touré, Commandant de la sous-brigade d’hygiène, d’appeler les populations à plus de vigilance et les commerçants à plus de scrupule. «Les produits d’une quantité de 25 tonnes ont été retirés de la vente sur toute l’étendue de notre zone d’intervention. Les agents de l’hygiène sillonnent tout le département. C’est ce qui a conduit à ces saisies qui ont été faites entre le dernier trimestre 2023 et le mois de janvier. Je les avais exhortés à intensifier le contrôle, et le résultat est là», a indiqué l’Adjudant Touré, satisfait du travail effectué par ses agents qu’il a invités à continuer à intensifier les opérations dans les marchés, boutiques et grandes surfaces. «Il s’agit de produits à retirer de la vente, mais les commerçants véreux ne le font pas», a-t-il regretté. S’adressant aux populations, le chef de la brigade en appelle à la vigilance et à la collaboration pour décourager des pratiques de ce genre. «Nous lançons un appel à l’endroit des populations d’abord à dénoncer les mauvaises pratiques, mais aussi à prendre toutes les mesures nécessaires pour empêcher les commerçants véreux d’écouler ces marchandises», a-t-il insisté. «Nous disons aux commerçants de respecter les normes d’hygiène et de salubrité puisque nos équipes travaillent sans relâche dans le cadre des missions d’hygiène qui nous sont dévolues. Nous leur demandons de veiller sur les dates de péremption des produits», a suggéré Adjudant Touré aux vendeurs, tout en agitant les pénalités prévues par ces mauvaises pratiques. «Les pénalités peuvent aller de 5 à 9 jours de prison ou bien une amende forfaitaire de 9 à 18 mille francs», a-t-il rappelé.
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