«Les jeunes et la santé mentale dans un monde en évolution» a été le thème de la Journée mondiale de la santé mentale célébrée chaque 10 octobre à travers le monde. «Ce thème a été choisi dans le but d’attirer l’attention sur l’association entre l’adolescence et les troubles mentaux», a fait savoir Aloyse Diouf, relevant la vulnérabilité de cette frange de la population en la matière. «La moitié des troubles mentaux commence avant l’âge de 14 ans, mais dans la plupart des cas de troubles passent inaperçus et ne sont pas traités. Pour ce qui est de la charge de morbidité chez les adolescents, la dépression occupe la troisième place. Le suicide est la deuxième cause de décès chez les 15-29 ans», a laissé entendre le directeur de Cabinet du ministre de la Santé et de l’action sociale, mettant l’accent particulièrement sur la prévention. «Il est important d’œuvrer dans la prévention, pour contribuer à créer les capacités de résilience mentale dès le plus jeune âge. Cette prévention commence par la prise de conscience et la compréhension des premiers signes d’alerte et symptômes des troubles mentaux», a poursuivi M. Diouf, appelant parents et enseignants à s’investir au profit des jeunes pour faire face aux difficultés quotidiennes. La rencontre a été l’occasion pour le directeur de Cabinet du ministre de la Santé de sensibiliser les familles sur  rôle qui doit être le leur dans ce combat. «Il est devenu presque banal de voir des patients de tout âge passant l’essentiel de leur vie dans la rue. La prise en charge de l’errance des malades mentaux ne peut se limiter au secteur de la santé (…) Le médicament le plus efficace, la structure la mieux équipée, ne sauraient remplacer la famille. Une présence rassurante, affectueuse et sécurisante est le meilleur rempart contre les troubles de l’esprit», a-t-il prodigué. A l’occasion de la journée des associations telles And Takhawou gni wéredi, Dr Nakamou, Asdef s’activant dans la prise en charge des malades mentaux errants ont sillonné la ville pour laver, raser, nourrir et habiller en neuf les malades errants.
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