Les riverains de la route Diop Bouki, menant de la Route nationale au Stade Ngalandou Diouf, ont manifesté dimanche pour demander la réalisation d’un autopont enjambant le Ter pour le désenclavement de la zone. Cet autopont souhaité demeure une promesse faite aux populations lors de la réalisation du Ter. «Le fait d’avoir fermé cette voie a eu des conséquences incommensurables sur la vie des populations de cette zone et même au-delà, parce que c’est tout Rufisque qui pâtit de la fermeture de cette voie», a noté Oumar Sarr, habitant de la zone. Il indique qu’avec la réalisation du Ter, Rufisque ne dispose que de deux voies de passage entre les zones Est et Ouest. «Cette zone est considérée comme morte du fait de la fermeture de cette voie. Il convient maintenant de vivifier la zone en rouvrant cette voie, d’autant plus qu’on avait parlé d’une réalisation différée. Il est grand temps qu’on ouvre cette voie», a relevé M. Sarr. Il a fait savoir que des pharmacies, restaurants ainsi que des garages de mécanique et soudure, sevrés de la proximité avec le garage malien, ont mis la clé sous le paillasson à cause de cet enclavement intervenu avec le Ter.

Oumar Sarr sollicite que les autorités œuvrent pour la réalisation de cet autopont qui est un poumon économique, social et même sécuritaire de la zone de Diop Bouki. A l’origine du rassemblement, le Collectif pour la réalisation de l’autopont Layousse-Tali Diop Bouki. Abdou Lahat Diakhaté, un des initiateurs, s’est réjoui de la forte mobilisation autour de la cause. «Ça fait 5 années que nous portons ce plaidoyer. Nous avions rencontré les autorités qui nous avaient réitéré cet engagement pour la réalisation de l’autopont, mais jusque-là rien n’a été fait», s’est-il désolé. Réaliser cet autopont s’inscrirait, selon M. Diakhaté, dans le Jubanti prôné par les nouvelles autorités, que les membres du collectif appellent de vive voix. Le collectif et les riverains envisagent de maintenir la mobilisation pour voir la route Diop Bouki déboucher à nouveau sur la Route nationale.
Par Alioune Badara NDIAYE (Correspondant) – abndiaye@lequotidien.sn