Des bacheliers vont entamer leur formation dans les domaines de leur choix grâce au Fonds de financement de la formation professionnelle et technique (3Fpt) du ministère de la Formation professionnelle, de l’apprentissage et de l’artisanat. La remise des bons de formation a eu lieu vendredi à Rufisque, sous la supervision du préfet Serigne Babacar Kane. «La prise en charge est de 90%, l’apprenant ne verse que 10%», a relevé lors de la rencontre Dame Diop, directeur général du 3Fpt. «Une caravane de sensibilisation a été lancée en janvier dans les quatre départements de la région de Dakar, en demandant aux jeunes de s’inscrire en spécifiant la formation souhaitée. Pour Rufisque, on a eu 831 demandes», a souligné M. Diop à propos du processus d’enrôlement des bénéficiaires. «On a pris pour l’instant 248 pour Rufisque», a-t-il fait savoir.
Le président du Conseil départemental de la jeunesse, Abou Sow, a salué l’accompagnement du 3Fpt dans sa volonté de donner une qualification aux jeunes afin de les rendre aptes sur le marché du travail. «La demande est toujours là et je crois qu’il y aura une rallonge pour permettre à d’autres jeunes de bénéficier d’une formation», a-t-il exhorté. «Je prends l’engagement pour ceux qui reste, en fonction des autres filières, de voir comment les enrôler pour qu’ils puissent suivre des formations», a rassuré Dame Diop, saluant à juste titre la partition des instituts privés du département. «Il aurait été difficile pour un apprenant qui vit à Rufisque d’aller jusqu’à Dakar pour faire sa formation avec tout ce que cela requiert comme frais et perte de temps. Ils ont la formation dans leur terroir parce qu’allant intégrer des instituts du département tels Edicom, Estg qui, bien que privés, jouent une mission de service public», a-t-il noté.
Pour M. Diop, l’objectif du 3Fpt n’est pas uniquement d’assurer la formation qualifiante aux bacheliers. «Il y a certains qui n’ont pas eu le Baccalauréat ou qui sont sortis des daaras. Notre objectif, c’est de faire bénéficier du fonds à tous ceux-là aussi», a-t-il soutenu.
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