#Rufisque – Célébration du mois de la Femme : Le leadership féminin s’invite aux rencontres citoyennes
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Dans la dynamique des rencontres citoyennes initiées depuis quelques mois par la fondation Sococim, le centre culturel Maurice Guèye a abrité mercredi, une rencontre d’échanges autour du leadership féminin. «Enjeux et défis du leadership féminin», «Art et leadership féminin» et «Droit et leadership» ont été abordés à l’occasion. «Nous avons profité du mois de mars pour échanger sur cette thématique. Nous avons souhaité porter un regard sur la thématique parce qu’on voit qu’il y a encore des contraintes qui s’imposent aux filles et aux femmes et c’était une occasion de discuter pour voir ce qui était possible de faire pour corriger ces inégalités», a indiqué Patricia Diagne, administratrice de la Fondation Sococim. «Dieu a voulu que l’intelligence soit asexuée, que la richesse soit asexuée. Donc les femmes, comme les hommes, ont droit à un confort de vie. Il est juste important qu’elles arrivent à réaliser leurs rêves», a relevé Jacqueline Fatima Bocoum. «C’est avec beaucoup d’intelligence sociale qu’il faudra mener ces combats (…) Nous avons essayé au mieux d’y répondre pour continuer à faire croire aux filles qu’il y a des combats à mener en toute intelligence», a ainsi décliné la journaliste ayant traité des enjeux et défis. Gaël Babacar Mbaye, qui a traité de la question des droits, pense qu’il reste beaucoup encore à faire sur ce sujet pour les femmes en ce qui concerne le Code de la famille ou encore le Code du travail. La militante des droits des femmes a aussi déploré le manque de rigueur dans l’application de la loi sur le viol. «On a certes adopté la loi visant à criminaliser le viol et la pédophilie au Sénégal, c’est une avancée, il faudrait qu’on s’en réjouisse mais il reste beaucoup à faire tant du point de vue sociétal, législatif que juridique. Il nous faut l’appui de nos magistrats, il nous faut bien évidemment appliquer les peines à la hauteur des actes», a-t-elle noté. «Il nous faut également briser certains tabous (…) résoudre certains problèmes à la base liés à l’éducation», a-t-elle exhorté. Des femmes leaders telles Rahmatou Samb, Shula Ndiaye ou encore Mame Binta Cissé sont aussi intervenues pour échanger avec le public, en majorité composé d’élèves du lycée Abdoulaye Sadji, des expériences pour mieux armer l’auditoire jeune pour une bonne prise en compte des enjeux autour du leadership chez les femmes et les filles.
Par Alioune Badara NDIAYE – abndiaye@lequotidien.sn