#Rufisque – Commémoration du 40ème jour du massacre de Kerbala : La communauté chiite répond par un don de sang

Faire un don de sang au 40ème jour après le massacre de Kerbala- une journée pour sauver des vies. C’est ce que tente de perpétuer Cherif Mohamed Aly Aïdara, guide de la communauté chiite au Sénégal. A l’occasion de cette journée célébrée vendredi, la communauté chiite a organisé une opération de don sang à l’Institut Mozdahir, son siège. Il en était d’ailleurs le cas l’année passée. «L’Imam Hussein a donné son sang pour que survive l’islam, nous aussi nous donnons notre sang pour faire vivre l’être humain. Il n’y a que deux types de personnes dans la vie : nos frères en religion et nos semblables dans la création. Donc cette action est destinée à l’humanité entière sans distinction de croyances (…) Nos frères dans les hôpitaux en ont besoin, ils sont en souffrance. Donc leur venir en aide est une obligation pour tout croyant», a insisté le guide religieux pour relever la pertinence de l’action. Prenant prétexte de la célébration du Magal qui s’est tenu deux jours avant, le guide des chiites voit d’un bon œil à ce que les événements religieux puissent être de bons moments pour collecter du sang. «Il serait bon que les guides religieux, qui sont des personnes très écoutées dans le pays, exhortent, à l’occasion des événements religieux, à recourir à des initiatives pareilles. Cela permettrait de résoudre le problème du manque de sang constaté régulièrement», a-t-il souhaité. «Nous faisons ce don à Dakar, mais on sait que dans des endroits comme Touba, on en a besoin aujourd’hui avec tous ces accidents. Je pense que c’est valable à travers tout le pays. L’idéal serait, qu’à chaque évènement religieux important, on puisse programmer aussi un don de sang», a encore relevé Cherif Aïdara.
Près d’une centaine de volontaires ont répondu à l’appel de Mozdahir au grand bonheur de Dr Ousseynou Badiane, représentant du ministère de la Santé et de l’action sociale à la rencontre. «Les structures sanitaires sont souvent confrontées à un problème de disponibilité de sang et le fait de donner du sang peut participer à réduire ce déficit-là. C’est quelque chose qu’il faut encourager, chaque fois que l’occasion se présente, si les gens peuvent donner du sang, qu’ils puissent le faire pour pouvoir sauver des vies», a-t-il expliqué, tout en souhaitant que pareille initiative soit dupliquée dans d’autres foyers religieux du pays. Petit-fils du prophète Mohamed (Psl), l’imam Hussein et près de 70 de ses compagnons avaient été tués lors d’une bataille contre des troupes ennemies à Kerbala, en Irak.
Par Alioune Badara NDIAYE- abndiaye@lequotidien.sn