La conduite des affaires de la commune de Yène par le Socialiste Gorgui Ciss et son équipe n’agrée pas le mouvement «Dialaw mieux et autrement». Cette structure dirigée par le Libéral Amadou Ahmet Ndir et qui se veut le réceptacle de tous les Yénois, désireux du changement à la tête de la municipalité, a dressé un sombre tableau de la localité sous le magistère de l’actuel maire. «Nous lançons un message très fort pour la commune de Yène. Il est tant, après plus de 15 ans d’exercice, que ceux qui sont à la tête de la commune passent la main. On ne peut pas faire la même chose et espérer des résultats différents. Yène est dans la léthargie, le Dialaw est en train de sombrer», a indiqué Massogui Thiandoum, membre du mouvement. Plus qu’une simple opération de marche vers une alternance à la mairie restée sous le giron du Ps depuis sa création, il s’agira pour Amadou Ahmet Ndir et ses hommes de peaufiner à l’avance les stratégies à même d’enclencher le processus de développement. C’est dans ce cadre que «Dialaw autrement et mieux» avait organisé une journée scientifique sur le thème «Diagnostic territorial de la commune de Yène». «C’est une idée de Ahmet Ndir, initiateur du mouvement. Il a posé un acte fort, mais il a procédé à un changement de paradigmes parce que c’est la première fois que les populations de la commune de Yène sont appelées à une concertation pour faire un diagnostic», a noté le porte-parole du jour. Comment faire pour permettre à la commune de Yène, qui vit principalement de la pêche, de continuer à subsister de cette activité malgré sa position entre deux ports (Sendou et Ndayane) ? Quelle incidence des pôles urbains de Yène et Daga Kholpa sur le devenir de la commune ? C’est sur ces questions et d’autres encore qu’ont tourné les échanges. «Seules des concertations vont permettre d’y être plus clairement édifié», a estimé Massogui Thian­doum. Qui ajoute : «Il ne faut pas que l’Etat avance dans ces projets en laissant en rade les populations. Nous ne l’accepterons pas. Il faut une concertation d’abord.»
Par Alioune Badara NDIAYECorrespondant)
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