Rufisque – Elargissement du Plan alimentaire territorial : Le Conseil départemental veut renforcer son menu

Le Conseil départemental de Rufisque continue à étendre son Plan alimentaire territorial pour mieux nourrir les élèves à l’école, après trois années de mise en œuvre de son projet de repas à l’école à travers des cuisines centrales dans 3 communes, Rufisque-Est, Bambilor et Yenne. Par Alioune Badara NDIAYE –
Après trois années de mise en œuvre de son projet de repas à l’école à travers des cuisines centrales dans 3 communes, le Conseil départemental de Rufisque veut aller encore plus loin. C’est en ce sens que s’est tenue, jeudi à la Salle des fêtes, une rencontre avec les différents acteurs autour du projet pour évaluer les trois années de déroulement et dégager de nouvelles perspectives afin de le pérenniser. «C’est un forum multi-acteurs organisé par le Conseil départemental et ses partenaires techniques et financiers (…) Il permet la pérennisation de notre politique alimentaire territoriale», a souligné Pape Mamadou Fame, président du Conseil départemental, citant parmi les partenaires Cicodev, le Grdr, Montpellier 3M. «On a fait plus de maillage, parce qu’au début, c’étaient quelques écoles, mais au fil des années, depuis 3 ans quasiment, on a fait un maillage assez important du territoire», a ainsi noté M. Fame.
Trois cuisines centrales, respectivement à Rufisque-Est (Lycée moderne), Bambilor et Yenne, mises en place, permettent d’approvisionner une dizaine d’établissements dans ces trois communes. «J’avais parlé des résultats qu’on a eus au lycée qui abrite notre cuisine centrale. Ce lycée moderne a quasiment les meilleurs résultats du département, et ça on en a largement débattu pour montrer que c’est quelque part la mise en place de notre cuisine qui y a contribué», a argumenté le Pcd. Le Plan alimentaire territorial demeure, selon M. Fame, «un cas d’école» à l’échelle des collectivités territoriales. Il met à contribution les maraîchers de la zone de Lendeng, ainsi que les acteurs de la pêche qui pourvoient les cuisines centrales en légumes et produits de la mer.
Des associations de transformatrices de céréales interviennent également dans cette aventure qui valorise les produits du terroir. «Un repas revient à 100 francs à l’élève», a relevé Fatou Ndoye, membre du Conseil départemental, se réjouissant de l’apport des partenaires qui a permis de dérouler le projet. Elle a fait savoir que le budget annuel de ce projet pour une école tourne autour de 6.5 millions francs, rappelant que pour cette année, il s’est déroulé sans aucun financement externe. «Le modèle de financement qui a été adopté, c’est de voir comment répartir les charges de la cantine au niveau des différents acteurs, à savoir la collectivité, parce que l’éducation est une compétence transférée, le parent, qui est le premier responsable, mais aussi les partenaires», a relevé Seyni Kébé, responsable des Programmes d’alimentation scolaire au niveau du Grdr. «Cette année, les cantines sont financées par des ressources endogènes. Il n’y a aucun financement qui vient de partenaires extérieurs, ce qui présage que sur la pérennité, ça donne de l’espoir», a dit M. Kébé, exhortant les entreprises du département à venir accompagner le Conseil départemental pour l’élargissement du projet aux autres communes du département.
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