Les populations de Gouye Mouride (Rufisque Est) s’étaient fait entendre en mars 2018, pour demander l’érection d’un commissariat dans ce populeux quartier. Cette année-là, la disparition, suivie de la découverte du corps du petit Fallou Diop, avait remis sur la table des autorités, la lancinante question de l’insécurité dans ce quartier. Trois ans après, le commissariat promis par les autorités est devenu une réalité, car Antoine Félix Diome a procédé hier, à son inauguration. «Le commissariat que nous inaugurons aujourd’hui (hier) est une demande exprimée par les populations, mais s’inscrit en même temps dans la mise en œuvre d’un programme axé sur le renforcement et le rapprochement de la sécurité aux populations, dans une perspective de consolidation du maillage sécuritaire du territoire national», a insisté le ministre de l’Intérieur. «L’édi­fice a coûté 216 millions francs sur ressources du budget de l’Etat hors équipement», a précisé M. Diome, assurant qu’il dispose de toutes les commodités et va permettre d’assurer davantage la sécurité sur toute l’étendue du périmètre communal. De quoi réjouir le maire de la commune et les populations, venues nombreuses à la cérémonie. «En prenant l’initiative de construire un commissariat à Gouye Mouride, le ministère de l’Intérieur prend en compte le souci constant des pouvoirs publics, de faire face à ce fléau et de garantir une sécurité durable aux populations. Cette journée marque la volonté de l’Etat, d’installer une proximité directe avec les populations afin de pouvoir dissuader, prévenir et intervenir à temps pour leur sécurité», a assuré Boubacar Albé Ndoye, maire de Rufisque Est. Le commissariat de Gouye Mouride pourrait se doter d’un bureau de passeport pour soulager les populations locales. C’est Antoine Felix Diome qui a laissé entrevoir cette perspective, suite à une requête adressée par le maire de la commune lors de son intervention. Il s’agira, selon le ministre de l’Intérieur, de voir avec le partenaire, les moyens d’adapter le contrat face aux nouvelles réalités. «Le partenaire prévoit la mise en place de 16 centres de production de ces documents, dont 8 ici et 8 dans la diaspora», a-t-il rappelé. En attendant l’effectivité de nouveaux bureaux de passeport, M. Diome a évoqué l’augmentation du nombre de feuillets (du passeport) ou l’allongement de sa durée de validité, comme autres alternatives possibles pour soulager les usagers. Il a aussi annoncé dans la volonté du maillage territorial, l’inauguration de nouveaux commissariats dans les localités de Koungheul, Bignona, Nioro et Linguère, au premier trimestre de 2022.
Par Alioune Badara NDIAYE – abndiaye@lequotidien.sn