Par Alioune Badara NDIAYE –  

Sessions en ligne avec des experts, bootcamps, sorties sur le terrain, notamment à Taïba Ndiaye et Bargny, pour mieux comprendre la transition énergétique et les dynamiques autour de cette transition. C’est le menu de la Green Academy sur la transition énergétique officiellement lancée jeudi à Rufisque par l’Ong Teranga Lab en collaboration avec la Fondation Heinrich Boll Stiftung. 20 jeunes issus des universités publiques du pays vont ainsi, pendant quatre mois, être en immersion autour de cette problématique. «C’est une formation dédiée à des jeunes âgés de 18 à 35 ans qui va leur permettre d’avoir des outils, mais également de comprendre ce qu’est la transition énergétique. Au-delà de cette compréhension, ils pourront être des relais au sein de leurs communautés pour porter ce débat sur la transition énergétique, connaître les défis, mais aussi pouvoir saisir les opportunités», déclare Fatma Sylla Touré, représentante de la fondation allemande à la rencontre. Elle s’est exprimée le premier jour de la session intensive en présentiel marquant le début du programme. Elle s’est dans la même lancée appesantie sur la prédominance des filles dans la cohorte de pensionnaires. «On s’est rendu compte que sur cette thématique assez complexe des systèmes énergétiques, on voit rarement des femmes. Ce sont les femmes qui, d’habitude, sont beaucoup plus impactées en termes de changements climatiques, c’est également elles qui proposent des solutions au niveau des terroirs, mais quand il s’agit de porter le débat, c’est très rare de voir des femmes expertes dans ce domaine», a affirmé Mme Touré, relevant la nécessité d’avoir des femmes expertes pour un meilleur plaidoyer. Le président de Teranga Lab, Alexandre Gubert Lette, s’est félicité de l’intérêt des étudiants pour cette formation qui a enregistré plus de 400 candidats. «Nous sommes un pays pétrolier et gazier. Pour autant, nous devons continuer à faire le plaidoyer pour une transition énergétique, parce que les énergies fossiles ne peuvent plus constituer l’avenir énergétique du monde», a souligné M. Lette pour motiver la tenue de la formation. «On a jugé intéressant d’engager des jeunes dans un parcours de formation pour leur permettre de développer des connaissances, mais aussi des systèmes de plaidoyer», a-t-il encore relevé.
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