L’effort de femmes a permis d’abreuver les pensionnaires de l’école Le Petit Prince d’Handiscole, seule école du département à accueillir des enfants déficients intellectuels. Les femmes de la Sococim ont doté jeudi l’établissement d’une citerne d’une capacité de 2 000 litres avec tous les accessoires pour une fourniture continue en eau potable. Un don qui n’a pas laissé indifférente la directrice de l’école inclusive qui accueille 75 pensionnaires. «Nous sommes dans une zone où l’approvisionnement en eau n’est pas régulier. Le gardien était obligé de se lever chaque nuit à deux heures pour avoir de l’eau. Pis, quand les robinets sont fermés pendant seulement une journée, nous restons cinq jours sans avoir la moindre goutte dans nos robinets. Si les femmes de la Sococim viennent pour résoudre ce problème, nous pouvons dire que cela à valeur d’or», s’est réjouie Anna Gaye. Ces bonnes volontés ont inscrit leur action au chapitre du 8 mars qu’elles ont voulu couvrir d’une connotation purement sociale. «Toutes les femmes sont sensibles aux enfants en situation de vulnérabilité. Nous avons décidé de changer de niveau d’intervention et de réaliser plus d’actions en cette année qui coïncide avec les 70 ans de la cimenterie», a dit en ce sens la porte-parole Patricia Diagne. Outre la citerne, des produits détergents et d’entretien ont, entre autres, été remis à l’établissement. «Ces femmes n’en sont pas à leur première action pour les enfants et l’école. Elles ont participé tout dernièrement à l’équipement du réfectoire de l’école», a rappelé Mme Gaye, qui n’a pas manqué de relever les autres problèmes pour une bonne prise en charge de ces enfants à besoins spécifiques. «Nous sommes confrontés à des soucis pour les examens et les scanners. Les difficultés, c’est surtout ce qui concerne les services que l’on peut apporter aux enfants comme la psychomotricité, les massages, le paiement des examens comme les Esg (électrosomatogramme). Les parents, qui le plus souvent sont démunis, éprouvent d’énormes difficultés pour payer ces services qui sont très coûteux», a étalé la directrice. Ainsi, elle en appelle aux hommes après ces efforts consentis par les femmes. «Elles ont posé les jalons. Reste maintenant à faire engager les hommes», a-t-elle dit mettant en premier «les élus locaux» du département.

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