Par Alioune Badara NDIAYE – 

Pour des parcelles acquises depuis 1996, des bénéficiaires courent toujours après une régularisation définitive. Il s’agit des membres du Collectif des attributaires de la Série G (Caseg), qui se disent être victimes d’agissements peu orthodoxes d’agents de l’Admi­nistration. En Assemblée générale annuelle dimanche sur le site implanté dans la commune de Rufisque-Est, le Caseg s’est montré optimiste avec le changement de régime à la tête du pays, tout en brandissant la jurisprudence Ndingler comme fait plaidant à la faveur de ses membres. «On est confiants parce qu’il y a ce qu’on peut appeler la jurisprudence Ndingler qui sera basée sur l’antériorité. Des gens ne peuvent pas avoir des actes qui datent de 2023 sur des notifications en bonne et due forme qui datent de la fin des années 90», a ainsi brandi Amadou Sow, Secrétaire général du Caseg. «La Série G est un lotissement administratif régulièrement consacré qui date de 1996 et qui a été réalisé par (le défunt maire) Mbaye Jacques Diop. Mais depuis, nous courons après cette situation dont l’origine peut être résumée au comportement véreux de certains agents de l’Adminis­tration», a-t-il étalé, indexant un ancien chef du service des domaines de Rufisque comme principal responsable de la situation qu’ils vivent. «Quand nous faisions la régularisation de nos parcelles, on s’est rendu compte que le receveur des Domaines de l’époque a eu à poser des actes déloyaux sur ce site», a noté M. Sow. «J’ai eu à en informer les autorités actuelles en la personne de Ousmane Sonko, quand on avait eu écho de l’affaire des 94 milliards. J’ai pris mes responsabilités pour lui montrer les dossiers sur lesquels ce dernier a eu à commettre des forfaitures», a-t-il rappelé, tout en exhortant à un audit du lotissement. «Nous comptons demander aux nouvelles autorités de prendre leurs responsabilités, de faire un audit de ce lotissement et d’arrêter toutes les interventions sur cette assiette», a-t-il dit. Le président du Caseg, Khaly Cissé, est de son côté revenu sur les impacts subis par le lotissement, notamment le château d’eau de la Sones, la voie de contournement, les 13 hectares pris par la Sococim. Autant de dossiers qui anéantissent au fil des ans les espoirs des 1409 attributaires de disposer de propriété pour leurs familles.