«Il est vrai que les filles doivent savoir faire la cuisine, entretenir une maison, mais l’année scolaire n’est pas le moment pour le leur apprendre ; la période des vacances suffit pour le faire.» C’est le message qu’a lancé samedi l’animatrice de l’émission Kinkéliba sur la Rts, Nafissatou Diouf, qui est d’avis que les charges de travail ménager sont une entrave pour un bon apprentissage à l’école. «Les mamans ont parfois besoin de main d’œuvre et la première à laquelle elles pensent malheureusement c’est la petite fille (…) Nous sommes dans un environnement socio-culturel qui charge beaucoup de travail sur les frêles épaules des jeunes filles et cette charge de travail est un bémol à leurs capacités à davantage être brillantes à l’école», a enchainé la journaliste et présidente du Club des républicains pour l’émergence (Cred). «Un taux important de déperdition scolaire, surtout chez les jeunes filles qui étaient démotivées pour venir à l’école» signalé par un récent «rapport des partenaires au développement» est la raison qui l’a poussée à faire ce cri du cœur en direction des parents, particulièrement les mamans. L’animatrice de l’émission matinale sur la chaine nationale s’est exprimée lors de la cérémonie «Excellence à l’école» qu’elle a personnellement organisée à la salle des fêtes. A l’occasion, soixante kits scolaires ont été distribués à des élèves de Rufisque Est ayant passé avec succès le Certificat d’études primaire et l’entrée en sixième. «Chaque élève a un sac garni de tout ce dont il aura besoin  pour l’année scolaire», a-t-elle fait savoir, saluant toutes les personnes l’ayant accompagnée pour cette première édition. «Mettre même seulement un cahier dans le sac d’un élève c’est un intrant pédagogique louable a fortiori tous ces accessoires», a réagi dans son allocution, El Hadj Ndiogou Dione, l’Ief de Rufisque. «Cette cérémonie, qui célèbre l’excellence, de même que toutes les autres organisées dans ce domaine, est un appui dans le dispositif d’amélioration de la qualité des élèves», s’est encore réjoui M. Dione.
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