Faire entendre la voix des communautés qui subissent en premier les dérèglements climatiques. Teranga Lab et Oxfam ont entamé depuis l’année dernière, un travail en ce sens à travers le projet Climate media collaboratif (Cmc). «En tant qu’organisation de la Société civile, active sur les questions de climat, nous estimons qu’il est important de mettre en avant le vécu et le récit des communautés parce que trop souvent, dans les grands rendez-vous internationaux, lorsqu’on parle de climat, et même au niveau national, les communautés en première ligne ne sont pas visibles, leur voix n’est pas audible», a expliqué Alexandre Lette, Directeur exécutif de Teranga Lab. Il s’est exprimé, lors d’une conférence de presse organisée le week-end, pour faire un bilan d’étape du projet qui ambitionne d’amplifier les voies des communautés victimes ou vulnérables des questions de changements climatiques. «On a eu à travailler avec une vingtaine d’associations et plus de 227 jeunes ont été touchés dans le cadre de la formation sur les notions de justice climatique et sur les techniques de plaidoyer en ligne», a-t-il dit à propos de la première année de mise en œuvre. L’objectif est, selon lui, de permettre à ces jeunes de construire des plaidoyers structurants pour façonner à leur manière le récit sur le climat. M. Lette a noté que les actions de cette première année ont été déroulées entre Mbao (Pikine) et le département de Rufis­que. «Dans les prochaines étapes, le projet va accentuer son intervention sur les zones de Somone, Ngaparou Mbour, Joal jusqu’à Palmarin», a-t-il expliqué, indiquant qu’il s’agira dans cette nouvelle étape de reproduire les mêmes actions, mais aussi d’apporter de nouvelles touches pour plus d’impact. Au-delà des communautés, le Cmc travaille à sensibiliser les journalistes sur le sujet. «Le projet travaille avec les médias qui sont des relais importants qu’il faut sensibiliser, aider à mieux comprendre certaines problématiques liées à la justice climatique», a noté l’acteur de la Société civile, annonçant dans cette voie un concours de production de contenus journalistiques sur l’environ­nement.  «Nous invitons surtout les jeunes journalistes à davantage travailler sur ces questions-là parce qu’en le faisant, ils travaillent sur le bien-être des communautés», a-t-il noté.
Par Alioune Badara NDIAYE – abndiaye@lequotidien.sn