Le leader du parti Awalé, qui a théorisé la concordance en substitut de la démocratie, vient de lancer un nouveau concept en perspective de la Présidentielle de 2024 pour laquelle il a annoncé sa candidature. «Je vous annonce que je suis le candidat de la concordance, le candidat du développement endogène, le candidat de la reprise en mains de notre de notre pays, le candidat de la «sénégalisation» du Sénégal», a assuré dimanche Dr Diouf, lors d’une rencontre à la Digue de Thiawlène (Rufisque-Est). Le contexte de la rencontre était l’anniversaire de la création du parti il y a juste un an.
A travers le concept de «sénégalisation» du pays, le candidat malheureux aux dernières Législatives sous la bannière d’Aar Sénégal se fait une nouvelle idée du Sénégal qu’il compte matérialiser au cas où ses compatriotes le choisiraient comme Président. «Nous devons sortir de cette République importée, inadaptée à notre culture et inefficace en rapport avec nos objectifs. Je prends la responsabilité d’être le candidat qui va «sénégaliser»  le Sénégal. Cette position n’a rien de révolutionnaire. Elle nous permet juste de revenir à la normale. Comme tous les pays du monde qui se respectent», a-t-il dit pour expliciter son concept qui prône un Sénégal décomplexé, ouvert, mais lucide dans la défense de ses intérêts.

Il sera, entre autres, questions dans le pays, de ses ambitions, de booster considérablement les secteurs informel et privé national, afin que des parts importantes de marchés puissent revenir aux nationaux. «Je suis le candidat du secteur privé. Je suis le candidat du secteur informel que nous devons accompagner de toutes nos forces. Je suis le candidat du patriotisme économique. Je suis le candidat de la consolidation des champions nationaux existants. Je suis le candidat qui posera les germes d’un modèle entrepreneurial qui fera décoller nos champions juniors (…) Je suis le candidat qui va redéfinir la notion de l’entreprise de droit sénégalais», a-t-il fait savoir. Alors que le Président Macky Sall entretient le flou jusque-là pour cette élection à venir, le leader d’Awalé l’a d’ores et déjà disqualifié. «Pour la première fois de l’histoire politique du Sénégal, nous nous acheminons vers la première élection présidentielle sans le Président sortant. C’est inédit. C’est salutaire», a-t-il insisté. «Il nous est donné l’opportunité de choisir et non de sanctionner. Il nous sera permis de peser et de soupeser avant d’exprimer un avis», a-t-il ainsi dégagé, assurant que ledit choix devrait permettre de porter le meilleur d’entre les concurrents à la magistrature suprême.
Par Alioune B. NDIAYE(Correspondant ) – abndiaye@lequotidien.sn